Le PAM a reçu près de 180 millions de dollars de fonds flexibles pour mieux répondre aux crises humanitaires
Plusieurs gouvernements ont renforcé leurs efforts afin de garantir au Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) les fonds flexibles nécessaires pour répondre aux besoins humanitaires dans les situations d’urgence soudaines et dans les crises prolongées.
Ce partenariat entre Etats membres en faveur de financement à usage flexible est particulièrement opportun alors que le secteur humanitaire est sollicité de manière croissante.
Grâce aux dotations de fonds humanitaires flexibles, le PAM a récemment alloué près de 180 millions de dollars à 60 opérations dans le monde. Les efforts de secours se concentrent sur la Syrie, le Yémen, la République centrafricaine et et la République démocratique du Congo. Selon l’agence onusienne, ces financements permettront également d’intensifier le soutien aux projets de développement, et d’apporter une aide alimentaire aux réfugiés et personnes déplacées.
A ce jour, le PAM intervient simultanément dans six situations d’urgences alimentaires de grande ampleur, avec le soutien des gouvernements contributeurs et d’autres partenaires. Qu’il s’agisse de combattre la faim au Soudan du Sud ou de sauver les vies de Rohingyas pris dans l’étau de la plus grande crise de réfugiés du monde au Bangladesh, l’agence onusienne est une composante vitale de la réponse internationale consistant à empêcher les populations de basculer dans la famine.
Ces fonds flexibles non affectés permettent au PAM d’agir rapidement et efficacement. « Ils nous donnent la liberté dont nous avons besoin pour répondre plus rapidement aux urgences, réduire les coûts, prévoir sur le long terme et éviter les ruptures dans notre travail », a déclaré le Directeur exécutif du PAM, David Beasley.
En 2017, les fonds flexibles ont représenté 7% du montant total des ressources du PAM
Malgré leur efficacité, les gouvernements fournissant ce type de financements flexibles sont toutefois minoritaires, la majorité préférant préciser la façon dont les fonds doivent être utilisés. Afin d’exploiter au mieux les fonds de ces donateurs, le chef du PAM a appelé à la participation de davantage de gouvernements partenaires « afin qu’ils fournissent des financements non affectés, prévisibles, et utilisables sur plusieurs années ».
Les allocations les plus récentes accordées au PAM étaient issues des contributions du Canada, de la Chine, du Danemark, de l’Allemagne, de l’Irlande, des Pays-Bas, de la Nouvelle-Zélande, de la Norvège, de la Suède et du Royaume-Uni. Les partenaires du secteur privé ont également contribué aux financements de l’agence onusienne.
En 2017, la Suède (plus de 70 millions de dollars), le Royaume-Uni (plus de 51 millions), les Pays-Bas (plus de 46 millions), la Norvège (plus de 33 millions) et l’Allemagne (plus de 32 millions) ont ouvert la voie aux financements flexibles pour le PAM. Cependant, ce type de contributions ne représentait que 7% du montant total des ressources du PAM l’année dernière, un chiffre bien en-deçà des 20% enregistrés en 2002.
En vertu de l’accord conclu lors du Sommet humanitaire mondial à Istanbul, en 2016, les principaux donateurs se sont engagés à réduire progressivement l’affectation des fonds, avec l’objectif d’atteindre 30% de financements humanitaires plus souples d’ici 2020.