L'actualité mondiale Un regard humain

Le chef de l’ONU appelle à une action mondiale pour mettre fin au racisme contre les personnes d’ascendance africaine

Des manifestants participent à un rassemblement Black Lives Matter à Paris, en France (photo d'archives).
Unsplash/Thomas de Luze
Des manifestants participent à un rassemblement Black Lives Matter à Paris, en France (photo d'archives).

Le chef de l’ONU appelle à une action mondiale pour mettre fin au racisme contre les personnes d’ascendance africaine

Droits de l'homme

Le Secrétaire général de l’ONU a appelé à une action mondiale pour « vaincre le racisme et la discrimination » envers les personnes d’ascendance africaine, dans son message marquant la Journée internationale consacrée à la diaspora.

En décembre 2013, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine afin de traiter des questions de reconnaissance, de justice et de développement.

La décennie qui a débuté en 2015 vise à promouvoir les droits des personnes d’ascendance africaine, à accroître la sensibilisation à leurs contributions culturelles et à renforcer les cadres juridiques pour lutter contre la discrimination raciale.

En 2021, le 31 août a été reconnu comme la Journée internationale.

Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a appelé les États membres à proclamer une deuxième décennie internationale « pour contribuer à accélérer les efforts mondiaux en faveur d’un véritable changement ».

Lutte contre le racisme

M. Guterres a souligné la contribution des personnes d’ascendance africaine à la société par leur leadership et leur activisme.

« Pourtant », a-t-il déclaré, « les séquelles intolérables de l’esclavage et du colonialisme perdurent ».

« Le racisme systémique est répandu et continue de se transformer en de nouvelles formes, notamment dans les nouvelles technologies, où les algorithmes peuvent amplifier la discrimination », a-t-il poursuivi.

Le Secrétaire général a déclaré que l’ONU accordait la priorité à l’éradication du « fléau du racisme et de la discrimination raciale » et a créé un nouveau Bureau de lutte contre le racisme qui s’attaquera au racisme sur le lieu de travail.

« Nous avons également besoin que les gouvernements prennent l’initiative – en proposant et en mettant en œuvre des politiques et des lois pour lutter contre le racisme systémique et assurer l’inclusion », a dit M. Guterres.

Il a également jugé qu’il était nécessaire de mettre en place une justice réparatrice pour lutter contre les crimes commis contre les esclaves.

Le chef de l’ONU appelle à des efforts mondiaux pour construire un monde d’égalité, d’opportunités et de justice pour tous.

Systémique et structurel

Des experts nommés par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU ont également appelé à mettre fin au racisme à l'occasion de la Journée internationale tout en reconnaissant « que des millions de personnes d’ascendance africaine dans le monde continuent d’être victimes de racisme systémique et structurel et de discrimination raciale ».

À l’instar du Secrétaire général, les experts appellent à une deuxième Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine de 2025 à 2034, car « nous sommes loin d’assurer le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales des personnes d’ascendance africaine, y compris l’éradication de toutes les formes de discrimination à leur encontre ».

La prochaine décennie devra mettre davantage l’accent sur la reconnaissance, la justice et le développement tout en s’attaquant aux défis qui touchent directement les personnes d’ascendance africaine.

Les experts ont déclaré que les États membres devraient créer et appliquer des outils, des stratégies et des systèmes de surveillance des droits de l’homme pour lutter contre le racisme systémique et assurer la pleine protection et le respect des droits des personnes d’ascendance africaine au cours de la prochaine décennie.

À l’approche du Sommet de l’avenir des Nations Unies en septembre et de la 16e Conférence des Parties à la Convention sur la biodiversité en octobre, les experts exhortent les États membres à utiliser ces importantes réunions comme des occasions d’aborder les questions concernant les personnes d’ascendance africaine.

« Le moment est venu d’agir de manière décisive », ont-ils déclaré. « Saisissons ces opportunités qui peuvent entraîner un changement significatif pour les personnes d’ascendance africaine et l’ensemble de l’humanité ».