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Le poste frontière de Kerem Shalom. (archives)

Gaza : l'ONU salue l'annonce concernant le poste frontière de Kerem Shalom

© UNOCHA
Le poste frontière de Kerem Shalom. (archives)

Gaza : l'ONU salue l'annonce concernant le poste frontière de Kerem Shalom

Paix et sécurité

Le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU s'est félicité de l'annonce faite vendredi par le cabinet israélien de la réouverture à la livraison directe de l’aide humanitaire à Gaza à partir du poste-frontière de Kerem Shalom.

Jusqu'aux attaques terroristes du 7 octobre menées par le Hamas et la réponse militaire à grande échelle d'Israël en cours, qui a dévasté une grande partie de l'enclave, le point de passage avec Israël était la principale voie d'accès à Gaza pour les marchandises commerciales.

Depuis qu’Israël a initié sa réponse aux attaques du Hamas, l'aide humanitaire limitée n'a été autorisée à passer que par le point de passage de Rafah avec l'Égypte.  A l’origine un point de passage destiné aux piétons, les camions d’aide ont au cours des dernieres semaines franchir le passage de Rafah puis se rendre à Kerem Shalom pour les inspections, créant ainsi un itinéraire complexe et long pour les livraisons qui sauvent des vies.

« La mise en œuvre rapide de cet accord augmentera le flux d'aide », a déclaré, le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric, ajoutant qu’« un cessez-le-feu humanitaire augmentera encore la distribution de cette aide dans la bande de Gaza ».

Selon les médias, une fois les détails finalisés, l'aide sera déchargée du côté gazaoui de Kerem Shalom.

M. Dujarric a déclaré que les humanitaires de l'ONU avec le Bureau de coordination humanitaire (OCHA) ont signalé qu'une grande partie de Gaza restait inondée vendredi à la suite de fortes pluies, « aggravant des souffrances humaines déjà extrêmes ».

Médecins pris au piège

Dans le nord de la bande de Gaza, des affrontements ont eu lieu à proximité de l'hôpital Al Awda à Jabaliya, où 250 médecins, patients et membres de leurs familles seraient pris au piège, toujours selon l'OCHA.

Les services Internet ont été rétablis après avoir été interrompus pendant plusieurs heures jeudi, ce qui a gravement affecté la capacité des travailleurs d'urgence à faire leur travail et a coupé une voie de communication vitale pour des centaines de milliers de personnes.

L'agence des Nations Unies pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) a indiqué vendredi que près de 1,3 million de personnes déplacées étaient hébergées dans 155 installations de l'UNRWA.

« Le nombre moyen de personnes déplacées dans les installations et les abris de l'UNRWA, situés au centre et au sud de la bande de Gaza, est de 12.387, soit plus de quatre fois leur capacité », a déclaré le porte-parole de l'ONU.

« Sur les 22 centres de santé de l'UNRWA huit sont toujours opérationnels dans les parties centrale et méridionale de Gaza et l'UNRWA a continué à fournir des soins de santé aux personnes déplacées dans les abris par l'intermédiaire de 97 équipes médicales », a signalé M.Dujarric.

Il a ajouté que chaque équipe est composée d'un ou deux médecins et d'une infirmière.  Environ 591 travailleurs de la santé dans les centres de santé et les abris ont apporté leur soutien à quelque 12.000 patients.

Le marché d'Azzawieh, dans la ville de Gaza, est en ruines.
© UNICEF/Omar Al-Qattaa
Le marché d'Azzawieh, dans la ville de Gaza, est en ruines.

Débordement du conflit en mer Rouge

Répondant à une question sur l'annonce par le géant du transport maritime commercial Maersk qu'il suspendait le passage des navires en mer Rouge, en réponse aux attaques des milices houthies, M. Dujarric a déclaré que cette décision était « compréhensible ».

Le groupe dont les milices contrôlent une grande partie du Yémen, y compris la côte de la mer Rouge, a juré de prendre pour cible les navires à destination d'Israël le long de la principale route maritime, en soutien au Hamas. 

La compagnie a déclaré dans un communiqué que les attaques étaient « alarmantes » et constituaient une « menace importante » pour les marins.

Deux navires auraient été attaqués dans le détroit vendredi, l'un touché par un drone et l'autre par des missiles.

Le porte-parole de l'ONU a déclaré que cette décision illustrait l'impact des « attaques continues » des Houthis.

« La liberté de navigation est un fondement du droit international, elle doit être respectée. Cette voie navigable est essentielle à l'économie et au commerce mondiaux », a-t-il ajouté.