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Avec la prolongation de la trêve, l’ONU poursuit ses efforts pour atteindre les habitants de Gaza dans le besoin

Des habitants de Gaza déplacent leurs biens pendant la pause humanitaire temporaire.
© UNRWA/Ashraf Amra
Des habitants de Gaza déplacent leurs biens pendant la pause humanitaire temporaire.

Avec la prolongation de la trêve, l’ONU poursuit ses efforts pour atteindre les habitants de Gaza dans le besoin

Paix et sécurité

Une prolongation de dernière minute de la pause dans les combats à Gaza entre Israël et le Hamas, jeudi, laisse espérer que les agences humanitaires de l’ONU et leurs partenaires seront en mesure de poursuivre leurs efforts pour atteindre les personnes les plus vulnérables de l’enclave palestinienne.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a indiqué qu’une augmentation significative de la livraison de fournitures de base à destination et à travers Gaza, principalement par les sociétés du Croissant-Rouge égyptien et palestinien ainsi que par les agences des Nations Unies, a pu avoir lieu. 

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Niveau d'aide insuffisant

Cependant, comme l’a déclaré mercredi le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, au Conseil de sécurité, le niveau de l’aide « reste totalement insuffisant pour répondre aux énormes besoins de plus de deux millions de personnes », a dit son porte-parole, Stéphane Dujarric, lors d’un point de presse jeudi à New York. 

Selon la dernière mise à jour d’OCHA, les agences des Nations Unies ont livré des médicaments vitaux et du matériel chirurgical à deux hôpitaux de la ville de Gaza – Al Ahli et Al Sahaba – qui seraient suffisants pour répondre aux besoins sanitaires urgents de 100 patients dans chaque établissement. Les deux hôpitaux ont aussi reçu un total de 10.500 litres de carburant, ce qui est suffisant pour faire fonctionner leurs générateurs pendant environ sept jours. 

Mais les agences humanitaires ont averti que malgré la pause dans les combats, une aide bien plus importante est nécessaire de toute urgence. 

Elles ont également averti qu'il n'y avait pratiquement aucune amélioration de l'accès à l'eau potable pour les habitants du nord de Gaza, après la fermeture de la plupart des principales installations de production d'eau en raison du manque de carburant ou des dommages causés par les frappes aériennes israéliennes. 

Avant la pause humanitaire qui a démarré vendredi 24 novembre, l’armée israélienne a mené une campagne de bombardements aériens et une opération terrestre à Gaza après les attaques sanglantes du Hamas du 7 octobre qui ont tué 1.200 personnes (240 personnes ont été prises en otage).

Livraison de carburant

L’amélioration de la distribution de l’aide à Gaza, notamment celle de carburant aux hôpitaux, aux installations d’approvisionnement en eau et d’assainissement et aux abris pour les personnes déplacées, s’est également poursuivie dans les zones au sud de Wadi Gaza, où réside la grande majorité des personnes déplacées.

Le gaz de cuisine, qui arrive quotidiennement d'Égypte depuis le début de la pause, est disponible sur le marché dans un centre de distribution à Khan Younis, mais en quantités bien inférieures à la demande réelle de gaz de cuisine. 

Mercredi, le Directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a réitéré son inquiétude quant au risque élevé de maladies infectieuses dans les abris qui accueillent les personnes déplacées, attribuant cela à une grave surpopulation et à la perturbation des systèmes de santé, d’eau et d’assainissement. 

Il a relevé que plus de 111.000 cas d'infections respiratoires aiguës, 36.000 cas de diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans et 24.000 cas d'éruptions cutanées ont été enregistrés depuis le début de la crise.