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Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme,Volker Türk.

Niger : le chef des droits de l'homme de l'ONU inquiet des conditions de détention du Président

Photo ONU/Violaine Martin
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme,Volker Türk.

Niger : le chef des droits de l'homme de l'ONU inquiet des conditions de détention du Président

Droits de l'homme

Le chef des droits de l’homme des Nations Unies, Volker Türk, a exprimé vendredi sa profonde préoccupation concernant « la détérioration rapide des conditions de détention du Président du Niger Mohamed Bazoum, de son épouse et de son fils, détenus arbitrairement ».

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« Des rapports crédibles que j'ai reçus indiquent que les conditions dans lesquelles ils sont détenus pourraient constituer un traitement inhumain et dégradant, en violation du droit international des droits humains », a déclaré M. Türk.

Pas d'électricité, ni accès à l'eau potable

Selon les informations reçues par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), le Président du Niger et sa famille sont privés d'électricité, et « ils n'ont pas accès à l'eau potable, alors que les températures sont très élevées au Niger, ni aux médicaments nécessaires ».

« Les responsables de la détention du Président ont l’obligation de garantir le plein respect et la protection de ses droits humains, ainsi que de toute personne détenue », a affirmé Volker Türk.

Les propos du chef des droits de l’homme des Nations Unies font écho à l’inquiétude exprimée la veille par le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, qui avait dénoncé les conditions de vie « déplorables » du Président du Niger.

Le chef de l'ONU avait réclamé la libération immédiate de Mohamed Bazoum, détenu depuis le 26 juillet par des militaires, et sa réintégration à la tête de l’Etat.

Soutien aux efforts de médiation de la CEDEAO

L’ONU soutient les efforts de médiation de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour trouver une issue à la crise au Niger après la prise de pouvoir le 26 juillet par des militaires.

Jeudi, à l'issue d'une réunion à Abuja, au Nigéria, la CEDEAO a ordonné l'activation immédiate de sa force d'intervention en vue de restaurer l'ordre constitutionnel au Niger, tout en soulignant qu'elle privilégiait toujours une résolution pacifique de la crise.

Cette crise intervient alors que le Niger est affecté par une situation humanitaire très difficile avec 4,3 millions de personnes ayant besoin d'une assistance.