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Covid-19 : un sous-variant d’Omicron détecté dans 57 pays, selon l’OMS

Des Italiens font la queue pour se faire tester pour le COVID-19, après la vague d'Omicron de janvier 2022 à Rome, en Italie.
Unsplash/Gabriella Clare Marino
Des Italiens font la queue pour se faire tester pour le COVID-19, après la vague d'Omicron de janvier 2022 à Rome, en Italie.

Covid-19 : un sous-variant d’Omicron détecté dans 57 pays, selon l’OMS

Santé

Un sous-variant d’Omicron (BA.2) qui, selon certaines études, serait plus contagieux que la version originale du variant séquencé pour la première fois en Afrique du Sud, a été détecté dans 57 pays, a annoncé mercredi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

« Des séquences désignées BA.2 ont été soumises au GISAID par 57 pays à ce jour », a souligné l’OMS, relevant que ce sous-variant représentait désormais plus de la moitié des séquences Omicron recueillies au cours des six dernières semaines dans plusieurs pays.

L’agence sanitaire mondiale de l’ONU signale que la mutation BA.2 se répand et semble encore plus contagieuse que la souche originale sans toutefois sembler plus dangereuse. 

Dans son dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire, l’OMS note que le variant Omicron, qui représente plus de 93% de tous les spécimens de coronavirus collectés au cours du mois écoulé, compte plusieurs sous-variants : BA.1, BA.1.1, BA.2 et BA.3. 

« Depuis la désignation de B.1.1.529 comme COV le 26 novembre 2021, plusieurs lignées Omicron ont été identifiées », a précisé l’OMS. Il s’agit notamment « des lignées BA.1, BA.1.1, BA.2 et BA.3 de Pango, qui font toutes l’objet d’une surveillance par l’OMS sous l’égide d’[Omicron] ». 

Transmissibilité, capacité à échapper aux protections immunitaires et virulence

« L’origine commune de ces lignées n’a pas encore été élucidée et il n’est pas clair à ce jour comment et où le variant parental Omicron ou les lignées descendantes sont nées et ont évolué », précise l’agence onusienne. 

Les BA.1 et BA.1.1 - les premières versions identifiées - constituent toujours plus de 96% des séquences Omicron téléchargées dans la base de données mondiale GISAID. La version compte plusieurs mutations différentes de la version originale, notamment sur la protéine spike marquant la surface du virus et qui est essentielle pour pénétrer dans les cellules humaines. 

« Une augmentation relative du variant BA.2, qui diffère du BA.1 par certaines des mutations, notamment dans la protéine spike, a été observée dans plusieurs pays », souligne l’agence onusienne. 

Sur un autre plan, l’OMS a déclaré que l’on savait encore peu de choses sur les différences entre les sous-variants. L’agence onusienne a donc demandé que des études soient effectuées sur les caractéristiques du virus, notamment sur sa transmissibilité, sa capacité à échapper aux protections immunitaires et sa virulence. Aussi, pour interpréter les données, l’OMS estime qu’il est important de tenir compte des proportions relatives des séquences BA.1 et BA.2 dans le contexte de l’incidence des cas.

Des personnes font la queue pour recevoir leur rappel de Covid-19 dans un hôpital de Phnom Penh, au Cambodge.
© UNICEF/Bunsak But
Des personnes font la queue pour recevoir leur rappel de Covid-19 dans un hôpital de Phnom Penh, au Cambodge.

La prédominance d’Omicron se confirme

En attendant, l’agence sanitaire mondiale de l’ONU continue de surveiller les variants circulants et émergents. 

Il s’agit « d’identifier et de combler les lacunes dans les connaissances grâce à l’élaboration de stratégies de surveillance, de préparation et de réponse coordonnées et à plusieurs niveaux pour lutter contre la Covid-19 ».

Plus globalement, l’épidémiologie mondiale actuelle du SRAS-CoV-2 se caractérise par la poursuite de la propagation mondiale rapide du variant Omicron. Tous les autres variants, y compris les préoccupants (Alpha, Beta, Gamma et Delta) et les variants à suivre (Lambda et Mu) continuent de diminuer dans les six régions de l’OMS.

Le variant Omicron représentait 93,3% des spécimens de coronavirus collectés et examinés au cours des trente derniers jours.  Parmi les 433.223 séquences téléchargées dans la base de données mondiale GISAID, l’OMS note également que Delta, qui dominait auparavant, ne représente plus que 6,7% des cas.

Plus de 22 millions de nouveaux cas la semaine dernière dont plus de 59.000 nouveaux décès

Par ailleurs, au cours de la semaine du 24 au 30 janvier 2022, le nombre de nouveaux cas de Covid-19 est resté similaire à celui de la semaine précédente, tandis que le nombre de nouveaux décès a augmenté de 9%. Dans les six régions de l’OMS, plus de 22 millions de nouveaux cas et plus de 59.000 nouveaux décès ont été signalés. 

Au niveau régional, des hausses du nombre de nouveaux cas ont été notifiées par le Pacifique occidental (37%), la Méditerranée orientale (24%) et l’Europe (7%), tandis que des baisses ont été signalées par la Région des Amériques (20%) et l’Asie du Sud-Est (8%). Le nombre de nouveaux cas signalés sur le continent africain est resté similaire à celui de la semaine précédente. 

Au niveau national, les nouveaux cas les plus nombreux ont été signalés par les États-Unis. Mais avec plus de 3,2 millions de nouvelles infections, il s’agit toutefois d’une baisse de 34%. Suivent la France (2.357.129 nouveaux cas, chiffre similaire à celui de la semaine précédente), l’Inde (1.855.258 nouveaux cas, soit une baisse de 12%), le Brésil (1.283.024 nouveaux cas, soit une hausse de 56%) et l’Allemagne (1055.768 nouveaux cas, soit une augmentation de 48%).

Plus de 376 millions de cas dans le monde dont plus de 5,66 millions de morts

Par ailleurs, le nombre de nouveaux décès hebdomadaires a continué d’augmenter dans la Région de l’Asie du Sud-Est (41%), la Région de la Méditerranée orientale (32%) et la Région des Amériques (16%), tandis que la Région africaine a signalé une diminution de 7%. L’incidence des décès est restée similaire à celle de la semaine précédente dans les régions de l’Europe et du Pacifique occidental.

Le plus grand nombre de nouveaux décès a été signalé par les États-Unis (13.558 nouveaux décès ; une diminution de 5%). Suivent l’Inde (4.682 nouveaux décès ; une augmentation de 40%), la Russie (4.616 nouveaux décès ; semblable à la semaine précédente), le Brésil (3.321 nouveaux décès ; une augmentation de 88 %) et l’Italie (2.618 nouveaux décès ; une hausse de 7%).

Au total, la pandémie a fait officiellement plus de 5,66 millions de morts dans le monde depuis fin décembre 2019, sur plus de 376,4 millions de contaminations confirmées, selon un décompte établi mercredi par l’OMS. A la date du 31 janvier 2022, près de dix milliards de doses de vaccin ont été administrées dans le monde dont la majorité dans les pays riches.