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Plus de 100 chefs d’Etat ou de gouvernement attendus au Sommet des dirigeants mondiaux de la COP26

La fonte des glaces accélère le réchauffement de la planète.
© NASA/Kathryn Hansen
La fonte des glaces accélère le réchauffement de la planète.

Plus de 100 chefs d’Etat ou de gouvernement attendus au Sommet des dirigeants mondiaux de la COP26

Climat et environnement

Après une ouverture procédurale dimanche 31 octobre, la Conférence des Nations Unies sur le climat, la COP26, entre lundi dans le vif du sujet à Glasgow, au Royaume-Uni, avec le Sommet des dirigeants mondiaux, auquel doivent participer plus de 100 chefs d'État ou de gouvernement.

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, qui participait ce weekend à Rome au Sommet du G20, qui rassemble les principales puissances économiques mondiales, a salué dimanche, dans un message sur son compte Twitter, « le réengagement du G20 en faveur de solutions mondiales ».

Il a dit qu’il quittait Rome pour Glasgow avec ses espoirs inassouvis. « Mais au moins ils ne sont pas enterrés », a-t-il ajouté.

S’agissant de la crise climatique, M. Guterres a estimé que « tous les pays doivent comprendre que l'ancien modèle de développement à combustion de carbone est une condamnation à mort pour leurs économies et notre planète. Nous avons besoin de la décarbonation maintenant, dans tous les secteurs et dans tous les pays ».

« Représentant 80% des émissions, les pays du G20 ont une responsabilité particulière pour maintenir l'objectif de réchauffement climatique à 1,5 degré. La COP26 peut être un tournant vers un monde plus sûr et plus vert pour nos enfants et petits-enfants. Il n'est pas trop tard, mais nous devons agir maintenant », a-t-il écrit sur son compte Twitter.

Vendredi à Rome, lors d’une conférence de presse, le Secrétaire général avait estimé qu’il existait un « risque sérieux » que la COP26 n'aboutisse pas au résultat souhaité.

Le Président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Abdulla Shahid, à l'ouverture de la COP26 à Glasgow.
CCNUCC/Klara Worth
Le Président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Abdulla Shahid, à l'ouverture de la COP26 à Glasgow.

Crise existentielle

Présent à Glasgow dimanche, le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Abdulla Shahid, a rappelé que le monde est « confronté à une crise existentielle ». « Nous avons les capacités et les ressources pour faire face à cette crise, Mais nous n'en faisons tout simplement pas assez », a-t-il dit. 

« Nous devons faire le choix de lutter contre le changement climatique. Nous devons choisir les mesures difficiles mais nécessaires. Nous devons écouter la science et, de plus en plus, notre population mondiale, qui exige des actes », a-t-il ajouté. « Nous sommes à court d'excuses. Il est temps de faire ce qui est nécessaire ».

« La réussite est tout à fait possible », a déclaré pour sa part la Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC), Patricia Espinosa.

Dans un rapport publié dimanche, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a prévenu que les sept dernières années s'annoncent les plus chaudes jamais enregistrées et que l'élévation du niveau de la mer atteint des valeurs records.

Finaliser le règlement de Paris

L’objectif à la COP26 est de finaliser le « règlement de Paris », c'est-à-dire les règles nécessaires à la mise en œuvre de l'Accord de Paris adopté en 2015. Dans cet accord, tous les pays du monde ont accepté d'intensifier leurs efforts pour tenter de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C par rapport aux températures préindustrielles, et d'augmenter le financement de l'action climatique.

La COP26 est considérée comme la dernière chance de faire de l’Accord de Paris une réalité. En effet, malgré les engagements nouveaux et actualisés pris par les pays avant la Conférence, le monde reste sur la voie d'une augmentation dangereuse de la température mondiale d'au moins 2,7 °C au cours du siècle, même si les objectifs de Paris sont atteints.

La science est claire : une hausse des températures de cette ampleur d'ici à la fin du siècle pourrait se traduire, entre autres, par une augmentation de 62% des zones brûlées par des incendies de forêt dans l'hémisphère nord en été, par la perte de l'habitat d'un tiers des mammifères du monde et par des sécheresses plus fréquentes d'une durée de quatre à dix mois.