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Mozambique : un financement urgent nécessaire pour affronter le changement climatique, les conflits et la Covid-19

Une vue aérienne au dessus d'une région du Mozambique touchée par les inondations causées par le cyclone tropical Idai
ONU Mozambique
Une vue aérienne au dessus d'une région du Mozambique touchée par les inondations causées par le cyclone tropical Idai

Mozambique : un financement urgent nécessaire pour affronter le changement climatique, les conflits et la Covid-19

Climat et environnement

Deux ans après que les cyclones Idai et Kenneth ont ravagé le Mozambique, faisant des centaines de morts et laissant plus de deux millions de personnes dans le besoin d'une aide humanitaire urgente, le chef de l'ONU a appelé samedi à aider la population du pays.

António Guterres s’était rendu au Mozambique au lendemain du passage successif des deux cyclones en mars 2019, l'une des pires catastrophes météorologiques ayant jamais frappé l'hémisphère sud, et avait témoigné de leurs effets dévastateurs.

« J’ai été bouleversé par la force et la résilience de toutes celles et ceux qui ont été touchés - et l’héroïsme dont faisaient preuve les premiers intervenants m’a impressionné », a déclaré M. Guterres, dans un message. 

Un garçon se tient près d'une maison détruite dans une zone inondée après que le cyclone Idai ait touché terre à Beira
UNICEF/Prinsloo
Un garçon se tient près d'une maison détruite dans une zone inondée après que le cyclone Idai ait touché terre à Beira

Aux côtés du Mozambique 

Le Secrétaire général a déclaré que l'ONU était « honorée de rester solidaire du peuple et du gouvernement du Mozambique ».  

Il a appelé le monde à prendre des mesures immédiates pour atténuer le réchauffement climatique tout en aidant les nations, comme le Mozambique, qui sont en première ligne du changement climatique à devenir plus résilientes, afin qu'elles puissent mieux s'adapter aux impacts des phénomènes météorologiques extrêmes.

M. Guterres a également attiré l'attention sur l'inégalité inhérente au changement climatique, soulignant que les pays d'Afrique, qui sont les moins responsables de la crise, se réchauffent deux fois plus vite que la planète et sont confrontés à des tempêtes tropicales plus intenses et plus fréquentes.

Le Secrétaire général António Guterres visite des tentes temporaires utilisées comme salles de classe à l'école du 25 juin dans la ville de Beira, au Mozambique. L'école a été détruite par le cyclone Idai.
ONU Mozambique
Le Secrétaire général António Guterres visite des tentes temporaires utilisées comme salles de classe à l'école du 25 juin dans la ville de Beira, au Mozambique. L'école a été détruite par le cyclone Idai.

Le cycle des tempêtes se poursuit

Depuis qu'il a subi les chocs consécutifs d'Idai et de Kenneth, le Mozambique a été frappé par d'autres tempêtes destructrices, notamment Chalane en décembre 2020, suivi du cyclone tropical Eloise il y a tout juste deux mois, qui a causé d'importants dégâts et touché quelque 176.000 personnes. 

« À une situation d’urgence s’est ajoutée une nouvelle urgence », a expliqué M. Guterres.

Le Mozambique est confronté à la triple menace du conflit, de la crise climatique et de la pandémie de Covid-19 et sa population a un besoin urgent d'aide, a poursuivi le chef de l'ONU. 

M. Guterres a appelé la communauté internationale à intensifier et à soutenir le plan de réponse humanitaire pour le Mozambique, qui a besoin de 254 millions de dollars pour répondre aux besoins humanitaires croissants engendrés par les crises.