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Des centaines de millions de dollars promis pour le fonds d’urgence humanitaire des Nations Unies

Lorsque près de 30000 réfugiés centrafricains ont fui vers le Tchad en 2018, le PAM et d'autres agences ont pu couvrir leurs besoins les plus urgents grâce au soutien du CERF.
PAM/Maria Gallar Price
Lorsque près de 30000 réfugiés centrafricains ont fui vers le Tchad en 2018, le PAM et d'autres agences ont pu couvrir leurs besoins les plus urgents grâce au soutien du CERF.

Des centaines de millions de dollars promis pour le fonds d’urgence humanitaire des Nations Unies

Aide humanitaire

Lors de la conférence annuelle des bailleurs de fonds du Fonds central d’intervention d’urgence des Nations Unies (CERF) mardi, plus de 50 donateurs ont promis plus de 370 millions de dollars pour répondre aux crises humanitaires dans le monde en 2021.

« Cela a été une année pas comme les autres. La pandémie de Covid-19 a ajouté une autre couche de souffrance, en plus des crises existantes causées par les conflits et l’impact croissant du changement climatique », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, à l’ouverture de cette conférence. « Dans cet environnement très difficile, le CERF a été un succès retentissant ».

En 2020, le CERF a octroyé plus de 820 millions de dollars pour financer une assistance vitale dans 52 pays. Il s'agit du montant le plus élevé alloué par le fonds d’urgence en une seule année.

Le soutien du CERF, qui est géré par le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), a ainsi permis à l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) d’intensifier ses efforts de lutte contre les essaims dévastateurs de criquets pèlerins dans la corne de l’Afrique.

En Syrie, l’argent du CERF a aidé les agences humanitaires à fournir des abris d'urgence, de la nourriture et de l'eau lorsque des frappes aériennes et des bombardements en Syrie ont forcé près de 600.000 personnes à fuir.

Le Secrétaire général a également pris pour exemple la République démocratique du Congo (RDC). Lorsqu’une épidémie d’Ebola est de nouveau apparue, le CERF a soutenu les services de santé pour suivre les cas et fournir des traitements.

« Un investissement dans le CERF est un investissement dans l'humanité »

« Et quelques jours après l'annonce de la pandémie de Covid-19, le CERF aidait à acheter des équipements de protection, à approvisionner des hôpitaux, à établir des chaînes d'approvisionnement et des centres logistiques et à lancer des campagnes d'information », a noté M. Guterres. « Alors que les effets de la pandémie s'accumulaient dans les pays vulnérables, le CERF a alloué 220 millions de dollars pour fournir une assistance vitale à 65 millions de personnes dans 48 pays ».

Le Secrétaire général a rappelé aux bailleurs de fonds qu’en 2016, l’Assemblée générale des Nation Unies a approuvé son appel à porter l’objectif de financement annuel du CERF à 1 milliard de dollars en raison de l’augmentation rapide des besoins humanitaires.

« En 2019, les États membres et les partenaires ont répondu généreusement, contribuant à hauteur de 835 millions de dollars », a noté M. Guterres. « Mais cette année, alors que le monde fait face à sa pire crise humanitaire depuis de nombreuses décennies, nous ne sommes qu'à mi-chemin de notre objectif avec 495 millions de dollars reçus », a-t-il ajouté avant que les contributions des bailleurs de fonds ne soient annoncées.

Selon le chef de l’ONU, un milliard de dollars est le strict minimum pour aider efficacement les personnes piégées dans des situations d'urgence.

Un financement garanti et prévisible permet au CERF de fonctionner à son plein potentiel, a-t-il ajouté. « Un investissement dans le CERF est un investissement dans l'humanité », a conclu le Secrétaire général.