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Région des Grands lacs : l’envoyé de l’ONU salue les progrès et appelle à plus de coopération régionale

L'Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands lacs, Saïd Djinnit (archives).
Photo : ONU/Rick Bajornas
L'Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands lacs, Saïd Djinnit (archives).

Région des Grands lacs : l’envoyé de l’ONU salue les progrès et appelle à plus de coopération régionale

Paix et sécurité

L’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands lacs d’Afrique, Saïd Djinnit, s’est félicité mardi devant le Conseil de sécurité de l’évolution positive que la région a connue dernièrement et a encouragé les pays à davantage de coopération.

Dans un exposé devant les membres du Conseil de sécurité, M. Djinnit s’est félicité en particulier de la tenue d’élections pacifiques en République démocratique du Congo (RDC), de la signature de l’Accord revitalisé sur le règlement du conflit au Soudan du Sud, et de l’accord de paix entre le gouvernement de la République centrafricaine (RCA) et 14 groupes armés.

« Malgré l’insécurité persistante dans l’est de la RDC, en République centrafricaine et au Soudan du Sud, la région est aujourd’hui largement pacifique. Là où des affrontements transfrontaliers se produisent fréquemment, les différends entre les États membres sont maintenant principalement traités par le dialogue, mais pas toujours de manière concluante », a souligné Saïd Djinnit.

Selon lui, des efforts sérieux ont été initiés pour promouvoir la coopération régionale et l'intégration économique. Il a estimé que ces efforts devaient être vigoureusement soutenus par les partenaires internationaux.

Malgré ces progrès, la présence continue de forces négatives dans l’est de la RDC perpétuent l’insécurité et méfiance entre certains pays, a noté l’envoyé de l’ONU dans la région.

Il a noté que des gouvernements de la région ou leurs mandataires ont été accusés de soutenir ces forces négatives. Ces accusations et les interférences transfrontalières continuent de menacer les relations cordiales et la stabilité, a-t-il souligné.

Tout cela est aggravé, selon lui, « par la persistance de l’exploitation et du commerce illégal des ressources naturelles ». « La réémergence des tensions entre certains pays de la région a entravé davantage les efforts visant à exploiter pleinement le potentiel de la coopération », a estimé Saïd Djinnit.

Dans ce contexte, il a jugé qu’une « plus grande coopération régionale sera nécessaire pour neutraliser efficacement les forces négatives opérant dans l'est de la RDC et transformer les ressources naturelles en véhicules de prospérité partagée ».

« En outre, pour renforcer les mécanismes de renforcement de la confiance existants, il est nécessaire de continuer à créer des opportunités de dialogue entre les pays concernés pour remédier aux différends qui existent et renforcer la confiance et la coopération entre eux », a-t-il ajouté.