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La sécurité du personnel des Nations Unies doit être la priorité de l’Organisation (Guterres)

Le drapeau des Nations Unies flotte en berne au siège de l'ONU à New York à la mémoire des personnes décédées dans l'accident d'avion de la compagnie Ethiopian Airlines en Ethiopie le 10 mars 2019.
Photo : ONU/Manuel Elias
Le drapeau des Nations Unies flotte en berne au siège de l'ONU à New York à la mémoire des personnes décédées dans l'accident d'avion de la compagnie Ethiopian Airlines en Ethiopie le 10 mars 2019.

La sécurité du personnel des Nations Unies doit être la priorité de l’Organisation (Guterres)

À l’ONU

En cette Journée internationale de solidarité avec les membres du personnel détenus ou portés disparus, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a déclaré que la sécurité du personnel des Nations Unies devait être la priorité de l’Organisation.

« Jour après jour, par monts et par vaux, le personnel des Nations Unies s’emploie inlassablement à aider les personnes les plus vulnérables, à protéger la planète et à construire un avenir meilleur pour tous. Malheureusement, cette mission fondamentale comporte souvent de grands risques », souligne le chef de l’ONU dans un message pour cette journée.

Seize employés de l’ONU ont été enlevés en 2018 et un seul à ce jour en 2019. Ils ont tous été relâchés.

À la date d’aujourd’hui, 21 membres du personnel des Nations Unies ont été arrêtés ou sont en détention, dont 5 retenus sans que les charges soient connues.

« Nous continuerons d’user de tous les moyens dont nous disposons pour obtenir la libération de nos collègues », déclare M. Guterres.

Il demande à tous les pays de soutenir la Convention sur la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé de 1994 et son Protocole facultatif de 2005. À ce jour, 95 pays seulement sont parties à la Convention et 33 pays au Protocole facultatif.

« Que ce soit dans leur pays d’origine ou à l’étranger, les membres du personnel des Nations Unies s’engagent d’une manière admirable à servir. Leur sécurité doit être notre priorité. En cette Journée internationale de la solidarité, je demande à tous les États membres et à la communauté internationale de demeurer résolus à leur accorder la protection dont ils ont besoin afin de poursuivre leur action au service de la paix et de la prospérité pour tous », conclut M. Guterres.

Cette journée de solidarité est célébrée chaque année à la date anniversaire de l'enlèvement d'Alec Collett, ancien journaliste qui travaillait à l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) lorsqu'il a été enlevé par des hommes armés en 1985. Son corps a finalement été retrouvé dans la vallée de la Bekaa, au Liban, en 2009.

La Journée de solidarité a pris une importance encore plus grande ces dernières années, alors que s'intensifient les attaques contre l'ONU.

Depuis la fondation de l'ONU, des centaines d'hommes et femmes ont perdu la vie à son service. Le nombre croissant et l'ampleur des missions de maintien de la paix des Nations Unies ont accru les risques : plus de vies ont été perdues durant les années 1990 que durant les quatre décennies précédentes combinées.

C'est à cette période que les États membres et le personnel des Nations Unies ont réalisé que plus l'ONU serait amenée à agir, plus elle deviendrait une cible.

La première résolution sur la sécurité du personnel des Nations Unies a été adoptée par le Conseil de sécurité en septembre 1993. L’Assemblée générale a adopté en décembre 1994 la Convention sur la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé.