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Le Codex Alimentarius réuni à Rome pour adopter de nouvelles normes alimentaires

Les petits exploitants et les petites exploitations familiales produisent jusqu'à 80% de la nourriture dans de nombreux pays en développement.
Photo: FAO / Olivier Asselin
Les petits exploitants et les petites exploitations familiales produisent jusqu'à 80% de la nourriture dans de nombreux pays en développement.

Le Codex Alimentarius réuni à Rome pour adopter de nouvelles normes alimentaires

Santé

Les membres de l'organe international des normes alimentaires, la Commission du Codex Alimentarius, sont réunis au siège de la FAO à Rome cette semaine pour adopter de nouvelles normes destinées à garantir des denrées alimentaires sûres et saines pour tous et partout dans le monde.

Les participant doivent notamment prendre des décisions concernant les additifs alimentaires, l’étiquetage des emballages, et les niveaux maximums de contaminant dans des produits comme le chocolat et le poisson.

Créée en 1963 par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la Commission du Codex Alimentarius est l'organisme des normes des Nations Unies chargé de protéger la santé des consommateurs.

Composée de 188 pays et de l'Union européenne, la Commission se réunit pendant une semaine chaque année pour adopter les normes, directives et codes d'usages contenus dans le Codex Alimentarius, ou code alimentaire. Les textes sont élaborés et proposés par des comités techniques et régionaux, qui reçoivent des évaluations scientifiques d'organes d'experts dirigés par la FAO et l'OMS.

« L'un des plus grands défis du monde est de faire en sorte que la population mondiale ait suffisamment d'aliments sains », a déclaré Maria Helena Semedo, Directrice générale adjointe de la FAO. « La sécurité alimentaire est un facteur essentiel pour l'accès au marché, qui favorise le développement économique et réduit la pauvreté ».

Soulignant les avantages multiples des normes du Codex, la Directrice générale adjointe de l'OMS, Soumya Swaminathan, a estimé que définir des normes internationales pour la sécurité sanitaire des aliments, basées sur des recommandations scientifiques fondées, était « essentiel pour améliorer les systèmes alimentaires et l'environnement ». Elle a rappelé que le Codex contribue à plusieurs objectifs de développement durable.

La Secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations Unies pour l'Europe, Olga Algayerova, a de son côté appelé à mettre davantage l'accent sur les liens et les synergies entre la production agricole et le commerce avec l'utilisation et la consommation durables des ressources naturelles.

Selon elle, les partenariats ont un rôle clé à jouer. « Les partenariats entre les pays, les secteurs public et privé, les organisations internationales, les ONG et les agences donatrices sont nécessaires pour réformer nos systèmes alimentaires et contribuer à apporter des changements durables aujourd'hui et pour les générations futures », a-t-elle déclaré.