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Le désarmement et la non-prolifération sont les deux faces d'une seule et même médaille, selon l'ONU

La Haute-Représentante pour les affaires de désarmement, Izumi Nakamitsu, devant le Conseil de sécurité (archives).
Photo : ONU/Manuel Elias
La Haute-Représentante pour les affaires de désarmement, Izumi Nakamitsu, devant le Conseil de sécurité (archives).

Le désarmement et la non-prolifération sont les deux faces d'une seule et même médaille, selon l'ONU

La Haute-Représentante pour les affaires de désarmement, Izumi Nakamitsu, a rappelé jeudi au Conseil de sécurité que les activités de ses 15 membres en matière de non-prolifération des armes de destruction massive reposent sur deux piliers qui se renforcent mutuellement.

Le premier pilier est la responsabilité d'établir « un système de réglementation des armements », comme le prévoit l'article 26 de la Charte des Nations Unies. Le second, a-t-elle rappelé, découle de la responsabilité première des Nations Unies d'assurer le maintien de la paix et de la sécurité internationale, en vertu de laquelle le Conseil a poursuivi plusieurs objectifs, qui vont du respect de l'interdiction d'utiliser des armes biologiques et chimiques à la prévention de l'acquisition par des acteurs non étatiques de ce type d'arme.

L'engagement du Conseil de sécurité à cet égard s'est toujours enraciné dans la conviction partagée que les mesures à l'appui du désarmement et de la non-prolifération sont les deux revers d'une seule et même médaille, a résumé la haute responsable onusienne.

Au cours des 25 dernières années, le Conseil a posé d'importants jalons, en faisant usage des outils à sa disposition, a-t-elle relevé. Ainsi, en réponse à l'invasion du Koweït, le Conseil a, 1991, exigé de l'Iraq qu'il élimine ses armes de destruction massive. « Il a été confirmé que ce pays s'est acquitté de ses obligations », a rappelé Mme Nakamitsu.

S'agissant de l'Iran, un engagement direct en faveur du dialogue et de la coopération a permis d'aboutir au Plan d'action global commun, que le Conseil a approuvé dans sa résolution 2231 (2015). Un engagement soutenu de toutes les parties à cet accord demeure essentiel pour la viabilité et le succès durable de cet instrument historique, a estimé la Secrétaire générale adjointe.

En Syrie, des efforts conjoints fructueux de la Russie et des États-Unis ont permis d'éliminer le programme d'armes chimiques de ce pays sous la supervision des Nations Unies et dans le cadre de la coopération internationale. « De manière regrettable, des traces d'utilisation d'agents chimiques toxiques par le gouvernement syrien et Daech ont été identifiées », a constaté la Haute-Représentante.

En outre, les activités nucléaires et les tirs de missiles balistiques « dangereux et provocateurs » de la Corée du Nord continuent de poser un défi au Conseil de sécurité et à la volonté de la communauté internationale, a-t-elle regretté. L'escalade soudaine de ces actes doit cesser, a-t-elle exhorté, en faisant appel à l'unité du Conseil pour faciliter la reprise de la diplomatie.

D'une manière générale, a ajouté Mme Nakamitsu, la résolution 1540 (2004) continue de représenter une réalisation majeure dans le domaine de la non-prolifération, en appelant à une coopération internationale pour prévenir les acteurs non étatiques d'acquérir des armes de destruction massive, et en renforçant les capacités nationales des États.

De toute évidence, a-t-elle conclu, l'approche la plus efficace consiste en un mélange de diplomatie réfléchie, de coopération internationale vigoureuse et d'engagement à mettre en œuvre les décisions du Conseil de sécurité. Selon Mme Nakamitsu, de nouveaux « efforts créatifs » seront également nécessaires pour réaliser un monde exempt d'armes nucléaires.