Le Japon veut augmenter la pression sur la Corée du Nord pour qu'elle abandonne son programme nucléaire
« Ce qu'il faut ce n'est du dialogue mais des pressions », a estimé M. Abe dans un discours au débat général de l'Assemblée générale des Nations Unies. « Il faut agir (...) Il ne reste plus beaucoup de temps ».
Pour le Premier ministre japonais, les armes nucléaires détenues par Pyongyang « sont déjà, ou sont proches de devenir, des bombes à hydrogène, tôt ou tard desservies par des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) ».
« Ce n'est pas le manque de dialogue qui a engendré cette situation », a déploré M. Abe, rappelant que le Japon a dialogué avec son voisin nord-coréen depuis le début des années 1990 dans le but de le dissuader de développer un programme nucléaire militaire.
M. Abe a déclaré que la Corée du Nord devait abandonner ses programmes nucléaire et balistique « d'une manière totale, vérifiable et irréversible ». « Mettre fin ou non aux provocations de la Corée du Nord ne dépend que de la solidarité de la communauté internationale », a-t-il dit.
Le Japon soutient la position des Etats-Unis, « à savoir que toutes les options sont sur la table » pour sanctionner le régime nord-coréen, a-t-il ajouté.
M. Abe a également dit apprécier la décision unanime du Conseil de sécurité sur la résolution 2375, prise le 11 septembre, qui renforce les sanctions économiques à l'égard de la Corée du Nord.
Le dernier missile balistique tiré par la Corée du Nord a survolé le Japon le 14 septembre 2017. Ce tir s'est produit moins de trois semaines après que Pyongyang a lancé un autre missile balistique au-dessus du Japon, moins de deux semaines après que la RPDC a effectué un essai nucléaire, et seulement trois jours après que le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2375.
« Au cours des vingt années suivant la fin de la Guerre froide, quand et où, et avec quel dictateur, a-t-on été si indulgent ? » a demandé le Premier ministre japonais. « En fait, ça n'a été permis qu'à la Corée du Nord ».