L'actualité mondiale Un regard humain

Traité d'interdiction complète des essais nucléaires : l'ONU appelle tous les Etats qui n'y ont pas encore adhéré à le faire

Un essai nucléaire conduit par les États-Unis sur l'atoll d'Enewetak, sur les Îles Marshall, le 1er novembre 1952.
Gouvernement des États-Unis
Un essai nucléaire conduit par les États-Unis sur l'atoll d'Enewetak, sur les Îles Marshall, le 1er novembre 1952.

Traité d'interdiction complète des essais nucléaires : l'ONU appelle tous les Etats qui n'y ont pas encore adhéré à le faire

A l'occasion de la Journée internationale contre les essais nucléaires, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a instamment demandé mardi à tous les pays qui n'ont pas encore adhéré au Traité d'interdiction complète des essais nucléaires de le faire dès que possible.

« Chaque année, le 29 août est pour nous l'occasion d'honorer les victimes du passé et de rappeler au monde que ces essais font toujours peser une menace sur l'environnement et la stabilité internationale », a déclaré le Secrétaire général dans un message publié à l'occasion de la Journée.

Au cours des 70 dernières années, plus de 2.000 essais nucléaires ont été conduits à travers le monde, du Pacifique Sud à l'Amérique du Nord, et de l'Asie centrale à l'Afrique du Nord. « Ces essais ont eu des effets dommageables sur certaines des populations les plus vulnérables du monde et détruit des écosystèmes jusqu'alors préservés », a rappelé M. Guterres.

Pour le chef de l'ONU, il est essentiel que le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires entre enfin en vigueur, « afin que plus aucun État ne puisse procéder à un autre essai ». Pour que cette entrée en vigueur soit possible, il suffit que huit États supplémentaires parmi ceux mentionnés à l'annexe 2 du Traité le ratifient.

Depuis près de 20 ans, une norme mondiale contre les essais nucléaires existe, fondée sur des moratoires unilatéraux et volontaires. « Je salue cette mesure de restriction, mais ce n'est pas suffisant », a dit M. Guterres. « Les essais nucléaires auxquels la République populaire démocratique de Corée continue de procéder montrent que même la norme la plus ferme ne saurait remplacer une interdiction juridiquement contraignante », a-t-il souligné.

L'an dernier, le Conseil de sécurité a adopté sa première résolution consacrée exclusivement aux essais nucléaires. Le Secrétaire général a dit espérer voir dans cette résolution « le signe d'un nouvel élan qui mènera à cet objectif essentiel qu'est l'élimination totale de la menace des armes nucléaires dans le monde ».