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A Crans-Montana, le Secrétaire général demande à toutes les parties de saisir l'opportunité de la paix pour Chypre

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres (au centre) avec le dirigeant chypriote turc, Mustafa Akinci (à droite) et le dirigeant chypriote grec, Nicos Anastasiades (à gauche) lors de la Conférence sur Chypre à Crans-Montana, en Suisse.
ONU/Jean-Marc Ferré
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres (au centre) avec le dirigeant chypriote turc, Mustafa Akinci (à droite) et le dirigeant chypriote grec, Nicos Anastasiades (à gauche) lors de la Conférence sur Chypre à Crans-Montana, en Suisse.

A Crans-Montana, le Secrétaire général demande à toutes les parties de saisir l'opportunité de la paix pour Chypre

Le Secrétaire Général des Nations Unies, António Guterres, est arrivé vendredi à Crans-Montana, en Suisse, pour présider la Conférence sur Chypre.

« La reprise de cette conférence offre une occasion historique de parvenir à un règlement global du conflit qui a divisé Chypre depuis trop de décennies », a déclaré M. Guterres lors d'une conférence de presse.

S'il reconnait que la reprise des négociations en Suisse n'a pas été une chose facile, le Secrétaire général a toutefois tenu à rappeler que le chemin vers une paix durable ne l'est jamais.

« Pour arriver où nous en sommes, les dirigeants ont surmonté des défis importants et ont fait des progrès sans précédent, et je salue la détermination et la vision commune qui les a menées ici », a dit M Guterres. « Je crois fermement que, grâce à la détermination et à la volonté politique, il sera possible de dégager ce dernier obstacle et de parvenir à un règlement global ».

La Conférence sur Chypre réunit depuis deux jours le dirigeant chypriote grec, Nicos Anastasiades, et le dirigeant chypriote turc, Mustafa Akinci, en présence des représentants des trois puissances garantes - la Grèce, la Turquie et le Royaume-Uni - et de l'Union européenne qui a le titre d'observateur.

« Tous les participants ont déclaré qu'ils étaient là pour trouver une solution. Ils ont également démontré une prise de conscience de cette occasion historique et de la responsabilité qu'ils partagent pour un résultat positif », a dit le chef de l'ONU. « J'invite les dirigeants et les autres participants à la Conférence à répondre à l'appel à la paix des milliers de Chypriotes lors des rassemblements cette semaine », a-t-il ajouté, précisant que les voix à l'appui d'une solution sont de plus en plus fortes.

M. Guterres a reconnu que certaines questions délicates et difficiles restent toujours à résoudre. « Le chapitre sur la sécurité et les garanties revêt une importance cruciale pour une solution globale », a-t-il dit. « Les discussions au cours des derniers jours ont encore montré qu'il y avait un engagement à trouver des solutions mutuellement acceptables sur la sécurité et les garanties qui répondent aux préoccupations des deux communautés. Mais il est clair que la sécurité d'une communauté ne peut pas se faire au détriment de l'autre ».

Le Secrétaire général a instamment demandé à toutes les parties de continuer à engager ces négociations cruciales dans ce domaine, comme dans tous les autres, avec le même « esprit constructif et créatif » qu'ils ont montré jusqu'ici, en prenant les « décisions audacieuses qui sont encore nécessaires pour trouver un terrain d'entente ».

« Ceux qui sont réunis aujourd'hui - les dirigeants, les communautés de Chypre, les puissances garantes - ont la responsabilité de saisir l'opportunité de la paix et d'apporter un règlement global de retour à Chypre », a souligné M. Guterres. « Mais il reste encore beaucoup à faire ».