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Chypre : l'ONU salue les débuts constructifs des pourparlers à Crans-Montana, en Suisse

Le Conseiller spécial du Secrétaire général sur Chypre, Espen Barth Eide, lors d'une conférence de presse à Genève avant la reprise des pourparlers sur Chypre.
ONU/Jean-Marc Ferré
Le Conseiller spécial du Secrétaire général sur Chypre, Espen Barth Eide, lors d'une conférence de presse à Genève avant la reprise des pourparlers sur Chypre.

Chypre : l'ONU salue les débuts constructifs des pourparlers à Crans-Montana, en Suisse

Les négociations entre Chypriotes grecs et Chypriotes turcs ont repris mercredi à Crans-Montana, en Suisse. Sous l'égide de l'ONU, le dirigeant chypriote grec, Nicos Anastasiades, et le dirigeant chypriote turc, Mustafa Akinci, ont ainsi entamé un nouveau cycle de pourparlers pour tenter de trouver une solution au problème de la partition de l'île méditerranéenne.

Les discussions dans la station suisse se déroulent en présence du Ministre grec des affaires étrangères, Nikos Kotzias, du ministre turc des affaires étrangères, Mevlut Çavusoglu et de l'envoyé spécial britannique, Jonathan Allen, qui représentent les puissances garantes. Frans Timmermans, Premier Vice-Président de la Commission européenne, représente l'Union européenne au titre d'observateur.

« Nous avons eu un bon début, constructif », a déclaré à la presse le Conseiller spécial du Secrétaire général de l'ONU pour Chypre, Espen Barth Eide. Après la séance qui s'est tenu mercredi matin, M. Eide a le sentiment que ces négociations « ont une meilleure chance » d'aboutir à un accord.

Même optimisme du côté du Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires politiques, Jeffrey Feltman, qui s'est réjoui de « l'atmosphère positive » et de « l'attitude remarquablement positive » notées à Crans-Montana. M. Feltman s'est ainsi fait l'écho de l'engagement pris par M.M. Anastasiades et Akinci de se pencher sur tous les problèmes du dossier chypriote. Les Nations Unies entendent de leur côté faire leur « possible pour faciliter les discussions », notamment sur le sujet de la sécurité qui est probablement le plus difficile.

Par ailleurs, M. Feltman a indiqué que le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a prévu de « rejoindre » la Conférence au « plus tard dans la semaine ». Mardi depuis New York, M. Guterres, qui suit le dossier de près, avait d'ailleurs appelé les participants à la conférence à « saisir cette opportunité, en premier lieu pour Chypre, mais aussi pour l'ensemble de la région de la Méditerranée orientale ».

Lors d'un point de presse mardi à Genève, M. Eide avait rappelé les avancées accomplies en janvier dernier, notamment sur le partage de la gouvernance, la restitution des propriétés spoliées, les questions économiques, les relations avec l'Union européenne et le découpage territorial entre les deux communautés. En revanche, le Conseiller spécial de M. Guterres a reconnu que la question de la sécurité du futur Etat chypriote faisait toujours l'objet de positions opposées.