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Yémen : le Conseil de sécurité demande aux parties au conflit d'entamer des pourparlers de paix

Des lits alignés dans un couloir en raison du trop grand nombre de patients dans le service de pédiatrie de l'hôpital Al-Thawra, à Sanaa, au Yémen. Photo UNICEF/Rajat Madhok
Des lits alignés dans un couloir en raison du trop grand nombre de patients dans le service de pédiatrie de l'hôpital Al-Thawra, à Sanaa, au Yémen. Photo UNICEF/Rajat Madhok

Yémen : le Conseil de sécurité demande aux parties au conflit d'entamer des pourparlers de paix

Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est déclaré jeudi soir profondément préoccupé par les conséquences humanitaires dévastatrices du conflit au Yémen pour la population civile et a souligné qu'en l'absence de solution politique, la situation humanitaire allait se détériorer.

Dans une déclaration de sa Présidence, le Conseil de sécurité se dit notamment préoccupé par la récente épidémie de choléra, « dernier indicateur en date de la gravité de la crise humanitaire ».

Les membres du Conseil déclarent maintenir leur soutien aux efforts inlassables que fait l'Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Yémen, Ismail Ould Cheikh Ahmed, pour amener les parties à la table des négociations en vue de parvenir rapidement à un accord définitif et global qui permette de mettre fin au conflit au Yémen.

Ils appellent les parties à convenir sans délai des modalités d'une cessation durable des hostilités et « d'entamer des pourparlers de paix en faisant preuve de souplesse et dans un esprit constructif, sans condition préalable et de bonne foi ».

Le Conseil de sécurité condamne fermement l'attaque commise contre le convoi de l'Envoyé spécial de l'ONU lors de sa récente visite à Sanaa, et demande aux houthistes et aux partisans de l'ancien Président Saleh de mener une enquête approfondie afin d'en identifier les auteurs et de veiller à ce qu'ils aient à répondre de leurs actes.

Le Conseil demande à toutes les parties de respecter le droit international humanitaire, notamment « en faisant en tout temps la distinction entre la population civile et les combattants ainsi qu'entre les biens de caractère civil et les objectifs militaires ». Il souligne en outre qu'il est nécessaire d'assurer la sécurité des agents humanitaires et du personnel des Nations Unies et demande à toutes les parties de respecter et protéger les installations sanitaires et le personnel médical.

Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU engagent aussi les parties à laisser les fournitures et le personnel humanitaires parvenir sans entrave, de façon sûre et rapide, à toutes les provinces touchées, et à faciliter l'entrée sur le territoire et la distribution sur l'ensemble de ce dernier des importations essentielles que sont les denrées alimentaires, le carburant et les fournitures médicales.

Ils soulignent à cet égard l'importance de maintenir tous les ports du Yémen en état de fonctionnement, y compris le port d'Hodeïda, qui revêt une importance vitale pour l'acheminement de l'aide humanitaire et des services essentiels.

Le Conseil partage la vive préoccupation du Secrétaire général face à la menace de famine qui pèse sur le Yémen et constate avec une profonde préoccupation que l'alarmante épidémie de choléra qui a éclaté dans le pays constitue un défi humanitaire supplémentaire.

Face à l'aggravation de cette crise, le Conseil demande à toutes les parties d'examiner dans un esprit constructif les plus récentes propositions de l'Envoyé spécial concernant l'acheminement de convois commerciaux et humanitaires supplémentaires par des ports de la Mer Rouge, y compris les nouveaux arrangements pour l'administration du port et de la ville d'Hodeïda.