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L'action antimines est cruciale pour la réussite des mandats de paix de l'ONU

Des munitions non explosées en cours de déminage dans et autour de la région de Goma-Kibati, en République démocratique du Congo (RDC). Photo ONU/Sylvain Liechti
Des munitions non explosées en cours de déminage dans et autour de la région de Goma-Kibati, en République démocratique du Congo (RDC). Photo ONU/Sylvain Liechti

L'action antimines est cruciale pour la réussite des mandats de paix de l'ONU

La réduction des menaces posées par les mines terrestres et d'autres restes explosifs de guerre est essentielle au succès des missions de maintien de la paix et des missions politiques spéciales des Nations Unies, ainsi qu'à la fourniture d'une assistance humanitaire, au retour des personnes déplacées et au développement durable, a déclaré mardi un haut responsable de l'ONU devant le Conseil de sécurité.

« Une paix sans déminage est une paix incomplète », a dit le Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix chargé de l'état de droit et des institutions de sécurité, Alexander Zuev, lors d'un exposé devant les membres du Conseil.

Selon lui, le déminage donne de bons résultats même dans les environnements opérationnels les plus difficiles.

Composante intégrée des opérations de maintien de la paix et des missions politiques spéciales, le déminage est essentiel à la sécurité et à la mobilité du personnel en mission, tout autant que pour les populations civiles locales, a poursuivi le Sous-Secrétaire général. Il a ensuite brièvement cité quelques exemples de la manière dont les soldats de la paix relèvent ce défi au Mali, en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud, en Iraq ou encore en Colombie.

Le débat de ce jour nous rappelle qu'il est important de prendre en compte l'action antimines dès la conception des opérations de maintien de la paix, ainsi que lors de leur renouvèlement, a poursuivi M. Zuev. Il a replacé l'action antimines dans le cadre de la réforme de l'architecture de paix et de sécurité et des partenariats qu'elle implique avec les États, les organisations régionales et la société civile.

La destruction des mines, des restes explosifs de guerre et des engins explosifs improvisés représente aussi un élément de prévention de futurs conflits car elle empêche le « recyclage » des matériaux explosifs, a encore précisé le Sous-Secrétaire général. Il a encore vanté l'utilité des opérations antimines en relevant qu'elles permettent de rétablir la confiance et de consolider la paix, comme le montre l'exemple de la Colombie.

M. Zuev a ensuite souligné le rôle de coordination que joue le Service de la lutte antimines. Ce service suit les normes internationales de l'action antimine et coordonne l'élaboration des futures normes des Nations Unies sur les engins explosifs improvisés, qui doivent être prochainement présentées à l'Assemblée générale. Le Service joue ainsi un rôle essentiel pour les pays fournisseurs de contingents aux opérations de maintien de la paix, a conclu le Sous-Secrétaire général.