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Lutte antimines : l'ONU appelle à répondre aux besoins des victimes et à privilégier l'humain

Des munitions non explosées en cours de déminage dans et autour de la région de Goma-Kibati, en République démocratique du Congo (RDC). Photo ONU/Sylvain Liechti
Des munitions non explosées en cours de déminage dans et autour de la région de Goma-Kibati, en République démocratique du Congo (RDC). Photo ONU/Sylvain Liechti

Lutte antimines : l'ONU appelle à répondre aux besoins des victimes et à privilégier l'humain

A l'occasion de la Journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines et l'assistance à la lutte antimines, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a instamment invité tous les États membres à maintenir cette question au premier rang des préoccupations mondiales, « lorsqu'il s'agit de négocier la paix, de s'employer à limiter les effets préjudiciables des conflits ou de mener une action humanitaire d'urgence dans les zones de guerre ».

« Les conflits se multiplient dans le monde et ils sont de plus en plus reliés les uns aux autres. Il est particulièrement préoccupant de constater que, souvent, les belligérants n'ont aucun scrupule à prendre des civils pour cible, au mépris du droit international humanitaire », a déclaré M. Guterres dans un message diffusé en prévision de la Journée commémorée le 4 avril dont le thème cette année est « Répondre aux besoins. Privilégier l'humain ».

« Les engins explosifs improvisés font, chaque année, des milliers de morts et de blessés parmi les civils. Ces dispositifs pernicieux sont dissimulés dans des logements et des écoles, semant la terreur parmi les populations locales », a déploré le Secrétaire général.

Ces 20 dernières années, l'ONU et ses partenaires ont enlevé des mines et des restes de guerre explosifs sur de vastes étendues. « Ces terres, naguère dangereuses et improductives, ont été restituées aux habitants, qui ont ainsi pu reconstruire leurs communautés », a dit M. Guterres, soulignant que le déminage de routes et de pistes d'atterrissage a facilité l'action des organismes à vocation humanitaire.

L'ONU a apporté une aide médicale aux victimes et, grâce à ses activités de sensibilisation, des millions de personnes ont appris à vivre en sécurité au cours ou au lendemain d'un conflit. Elle a aussi formé des milliers d'hommes et de femmes et les emploie à des activités de lutte antimines qui favorisent et préservent la paix.

Le chef de l'ONU a remercié « ces gens courageux » de la lutte antimine, « dont l'action permet de sauver des vies » et a félicité le Groupe interinstitutions de coordination de la lutte antimines d'avoir œuvré dans une perspective axée sur l'être humain et ses besoins. IL a également rendu hommage au Service de la lutte antimines de l'ONU (UNMAS) pour le rôle mobilisateur qu'il joue depuis près de 20 ans, ainsi que pour son courage et son attachement à la paix.

« Sans la lutte antimines, la paix ne peut être complète », a souligné M. Guterres rappelant que cette action établit les fondements d'un relèvement et d'un développement durables. « Nul ne devrait continuer à vivre dans la crainte d'être tué lorsque les combats ont pris fin ».