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Syrie : l'envoyé de l'ONU préoccupé par l'escalade de la violence au moment des pourparlers d'Astana

L'Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura. Photo ONU
L'Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura. Photo ONU

Syrie : l'envoyé de l'ONU préoccupé par l'escalade de la violence au moment des pourparlers d'Astana

L'Envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, qui participe aux pourparlers de paix d'Astana, au Kazakhstan, s'est déclaré mercredi très préoccupé par les informations faisant état d'un regain de violence en Syrie alors que les pourparlers portent notamment sur l'instauration de 'zones de désescalade' du conflit.

« Les Nations Unies sont très préoccupées par les informations faisant état d'une escalade en Syrie, notamment de frappes aériennes présumées, en ce moment délicat des discussions d'Astana, où les propositions visant à désamorcer le conflit sont sérieusement discutées », a dit M. de Mistura lors d'un point de presse.

Il a souligné que la délégation de l'ONU soutenait la poursuite des pourparlers « à tout prix, parce que ce qui est en jeu est très important ». « Nous appelons donc à une enquête immédiate et à l'institution immédiate de mesures afin de s'assurer qu'aucune frappe (aérienne) n'ait lieu », a-t-il ajouté.

L'Envoyé spécial a ajouté que l'ONU demandait à tous les participants des pourparlers d'Astana « de poursuivre demain les discussions sur les mesures de désescalade et de confiance ». « C'est une occasion très importante à ne pas manquer », a-t-il ajouté.

Selon la presse, les rebelles syriens ont annoncé leur retrait des négociations de paix, ouvertes mercredi à Astana sous le parrainage de la Russie, de l'Iran et de la Turquie. Les négociations d'Astana sur les aspects sécuritaires sont menées en parallèle des pourparlers plus politiques sur l'avenir du pays qui ont lieu à Genève.

A New York, le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric, a indiqué que mardi, un convoi de l'ONU, du Comité international de la Croix rouge (CICR) et du Croissant rouge arabe syrien avait pu livrer une assistance humanitaire à 35.000 personnes assiégées à Douma, dans la Ghouta orientale, près de la capitale Damas. C'est le premier convoi humanitaire à atteindre cette zone depuis le 19 octobre 2016.

« Le convoi à Douma souligne que lorsqu'il y a suffisamment de volonté politique, les problèmes de sécurité et d'accès peuvent être surmontés et une aide vitale peut atteindre ceux qui ont un besoin urgent d'assistance », a déclaré le porte-parole.

« L'ONU reste profondément préoccupée par la détérioration de la situation sécuritaire et de la situation humanitaire dans la Ghouta orientale », a-t-il ajouté. « Environ 400.000 personnes ont besoin d'une aide humanitaire dans l'ensemble de la Ghouta orientale. Nous demandons à toutes les parties et à ceux qui ont une influence sur elles de prendre les mesures nécessaires pour que d'autres zones de la Ghouta orientale puissent être atteintes le plus tôt possible ».