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Darfour : la MINUAD exhorte le Conseil de sécurité à faire pression sur un groupe armé pour qu'il rejoigne le processus de paix

Les Casques bleus de la MINUAD ont rencontré des chefs communautaires dans le camp de Zam Zam pour les personnes déplacées près d'El Fasher, au nord du Darfour.
MINUAD/Mohamad Almahady
Les Casques bleus de la MINUAD ont rencontré des chefs communautaires dans le camp de Zam Zam pour les personnes déplacées près d'El Fasher, au nord du Darfour.

Darfour : la MINUAD exhorte le Conseil de sécurité à faire pression sur un groupe armé pour qu'il rejoigne le processus de paix

Le Représentant spécial conjoint pour le Darfour et Chef de l'Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD), Jeremiah Nyamane Kingsley Mamabolo, a exhorté mardi le Conseil de sécurité à exercer des pressions sur la faction Abdul Wahid de l'Armée de libération du Soudan (ALS-AW) afin qu'elle rejoigne le processus de paix.

« Le Darfour d'aujourd'hui est très différent de ce qu'il était en 2003, date à laquelle le conflit armé a commencé, et il y a un an », a affirmé au début de son intervention, M. Mamabolo, venu présenter le dernier rapport du Secrétaire général sur l'Opération de l'Union africaine et des Nations Unies au Darfour (MINUAD).

Dans ce rapport, le Secrétaire général indique que les affrontements armés continuent de baisser en intensité et que les conditions de sécurité et la situation humanitaire se sont donc améliorées dans la majeure partie du Darfour.

M. Mamabolo, qui est également Chef de la MINUAD, a déclaré que l'ALS-AW n'était plus capable de monter et de maintenir des opérations militaires importantes et avait connu une série de défections.

L'ALS-AW refuse systématiquement d'observer le cessez-le-feu, alors que la faction Minni Minawi de l'Armée de libération du Soudan (ALS-MM) et le Mouvement pour la justice et l'égalité (MJE), deux autres factions non signataires du Document de Doha pour la paix au Darfour, ont déclaré un cessez-le-feu, a-t-il noté.

M. Mamabolo a souligné la nécessité d'obtenir des parties au Darfour la signature d'un accord de cessation des hostilités et l'entame de négociations directes en vue d'un accord de paix inclusif. Ce conseil et les parties ayant de l'influence doivent persuader l'ALS-AW, « qui semble vouloir continuer à se battre », de l'importance d'un règlement politique et de ne plus prolonger les souffrances des personnes qu'elle prétend représenter, a poursuivi le Chef de la Mission.

S'agissant de l'avenir de la MINUAD, l'envoyé de l'ONU a déclaré qu' « une reconfiguration pragmatique de la Mission sera nécessaire et l'UA et l'ONU devront se concentrer sur la meilleure façon de progresser sans compromettre les gains déjà réalisés ».