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Centrafrique : la MINUSCA dénonce la poursuite de la violence par une minorité

Des Casques bleus marocains de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).
ONU/Catianne Tijerina
Des Casques bleus marocains de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).

Centrafrique : la MINUSCA dénonce la poursuite de la violence par une minorité

La Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) a dénoncé cette semaine la poursuite de la violence par une minorité de gens dans le pays alors que, depuis la mise en place des institutions élues en mars 2016, la plupart des Centrafricains a fait le choix de la paix et du dialogue en vue d'une solution aux problèmes du pays.

« Une minorité continue à croire que seul le langage des armes peut leur permettre d'imposer un agenda, au prix de toutes sortes d'exactions », a dit le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, lors d'un point de presse mercredi.

Il a notamment cité les chefs rebelles Abdoulaye Hissène et Alkatim dont « le comportement belliqueux constitue une menace permanente pour les populations » ainsi que des éléments du Mouvement pour l'unité et la paix en Centrafrique (UPC), de la coalition du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) et des anti-balakas.

« Ces derniers font partie des auteurs des violences enregistrées en début de semaine dans le village d'Agoubi-Koba, sur l'axe Malou-Ndassima et la localité de Bakouma, dans la préfecture de Mbomou », a dit M. Monteiro, en ajoutant que la patrouille dépêchée par la MINUSCA avait été empêchée d'accéder à Bakouma suite à la destruction volontaire d'un pont.

Au chapitre des droits de l'homme, le porte-parole a indiqué que 38 incidents de violations et abus des droits de l'homme ont été documentés par la MINUSCA entre le 14 au 20 mars 2017. Au moins 64 victimes ont été affectées par ces actes dont les auteurs sont les groupes armés ainsi que des agents de l'État.

Pour sa part, la porte-parole de la composante police, Oana Andreea Popescu, a annoncé la poursuite du déploiement de la police onusienne à l'intérieur de la République centrafricaine ainsi que les opérations conjointes avec les forces de sécurité intérieures.

« La Police de la MINUSCA continue de renforcer ses capacités opérationnelles en province à travers son déploiement progressif du personnel. Ainsi, dix postes sur les 15 prévus sont opérationnels en dehors de Bangui. Au total, 83 policiers onusiens sont déployés dans les secteurs ouest, centre, et est », a dit la porte-parole.

De son côté, le porte-parole de la Force, Lieutenant-Colonel Ibrahim Al Moustapha, a déclaré que dans le secteur centre, la Force poursuit ses patrouilles en coordination avec les forces de sécurité gouvernementale, qui continuent de se renforcer progressivement. « La situation sécuritaire à Bambari et ses environs immédiats reste calme. La restauration de l'autorité de l'Etat se confirme avec l'arrivée de quatre magistrats », a dit le porte-parole militaire, précisant toutefois que des affrontements ont lieu dans la région de Maloum et Atongo Bakari.