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Le chef de l'ONU approuve une mise à jour des règles protégeant les lanceurs d'alerte

Les drapeaux des Etats membres flottant devant le siège des Nations Unies. Photo ONU/JC McIlwaine (archives)
Les drapeaux des Etats membres flottant devant le siège des Nations Unies. Photo ONU/JC McIlwaine (archives)

Le chef de l'ONU approuve une mise à jour des règles protégeant les lanceurs d'alerte

En approuvant lundi une mise à jour de la politique des Nations Unies concernant les lanceurs d'alerte, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, cherche à renforcer la protection des employés de l'Organisation qui signalent une éventuelle faute ou coopèrent avec des audits ou enquêtes officiels.

Dans le cadre de son programme de réformes, M. Guterres a établi comme priorité d'avoir une politique protégeant les lanceurs d'alerte qui respecte les critères les plus élevés. Les règles mises à jour visent à garantir une Organisation plus ouverte, plus transparente et plus équitable.

Le personnel et la direction de l'ONU ont approuvé cette nouvelle politique qui vient d'être publiée.

Selon le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, les changements majeurs comprennent les éléments suivants :

1. Le Bureau de l'éthique et le Bureau des services de contrôle interne pourront désormais prendre des mesures préventives lorsqu'un risque de représailles a été identifié (au lieu que le personnel soit tenu d'identifier un acte répréhensible spécifique avant de pouvoir demander une protection);

2. La politique protège contre les représailles visant les lanceurs d'alerte qui dénoncent des actes répréhensibles commis non seulement par le personnel, mais aussi par les entrepreneurs sous contrat, les Casques bleus non membres de l'ONU et d'autres personnes;

3. Le personnel a maintenant le droit de demander un examen des décisions du Bureau de l'éthique;

4. Les plaignants seront informés des mesures disciplinaires prises contre les membres du personnel qu'ils ont accusés de représailles.

Le porte-parole a noté que le Secrétaire général a également chargé un groupe de travail interne d'examiner si la politique de protection contre les représailles devait être élargie afin d'offrir davantage de protection aux consultants et aux entrepreneurs individuels. Le chef de l'ONU a donné au groupe de travail jusqu'au 30 juin 2017 pour fournir des recommandations à ce sujet.

Jusqu'à ce que cette question soit tranchée, le Secrétaire général a demandé que le Bureau de l'éthique continue d'assister les consultants et les entrepreneurs individuels qui cherchent à se protéger contre des représailles. Inclure cette catégorie de personnes dans la politique aurait des répercussions sur les ressources, a ajouté M. Dujarric.

« Le Secrétaire général est favorable à l'amélioration de l'indépendance du Bureau de l'éthique en lui demandant de rendre compte directement à l'Assemblée générale, au lieu des canaux actuellement utilisés qui passent par le Secrétaire général », a expliqué le porte-parole. Il a noté que le Secrétaire général a demandé au Bureau de l'éthique d'examiner rapidement cette question et de lui faire part de son avis. Une telle modification de la ligne hiérarchique exigerait l'approbation de l'Assemblée générale, a-t-il ajouté.