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Iran : la mise en oeuvre de l'accord sur le nucléaire est un « bon exemple » de diplomatie multilatérale, selon l'ONU

Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires politiques, Jeffrey Feltman, devant le Conseil de sécurité. Photo ONU/Manuel Elias
Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires politiques, Jeffrey Feltman, devant le Conseil de sécurité. Photo ONU/Manuel Elias

Iran : la mise en oeuvre de l'accord sur le nucléaire est un « bon exemple » de diplomatie multilatérale, selon l'ONU

Intervenant devant le Conseil de sécurité, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires politiques, Jeffrey Feltman, a rendu compte mercredi du dernier rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre du Plan d'action global commun relatif au programme nucléaire iranien un an après son début.

« Un an après, le Secrétaire général se dit encouragé par l'engagement continu des participants au Plan d'action global commun, démontré encore lors de la dernière réunion conjointe tenue à Vienne le 10 janvier 2016 », a déclaré le Secrétaire général adjoint devant les membres du Conseil.

Pour M. Feltman, la mise en œuvre par la République islamique d'Iran du Plan conclu à Vienne le 14 juillet 2015 avec le groupe P5+1 (Chine, États-Unis, Fédération de Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne) et adopté par le Conseil via la résolution 2231 (2015) est « un bon exemple sur la façon dont les questions les plus complexes peuvent être réglées grâce à la diplomatie multilatérale, la volonté politique et la persévérance ». Il a aussi précisé que la mise en œuvre de cet accord permettrait aussi de répondre aux attentes du peuple iranien d'être reconnecté avec l'économie mondiale.

Le chef des affaires politiques de l'ONU a souligné que depuis la mise en œuvre du Plan, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a établi cinq rapports faisant état d'une mise en œuvre continue des engagements de l'Iran à la lumière de la résolution 2231.

M. Feltman a par ailleurs indiqué au Conseil que le Secrétaire général n'avait reçu aucun rapport faisant état de quelque opération – fourniture, vente, transfert ou exportation – visant des articles liés au nucléaire et destinés à l'Iran, qui aurait été effectuée en violation des dispositions de l'annexe B de la résolution 2231.

Il a aussi indiqué que le Secrétaire général n'avait reçu aucune information faisant état, de la part de l'Iran, d'activités ou de transferts concernant des missiles balistiques qui auraient constitué des violations des dispositions figurant dans l'annexe B de la même résolution.

Transfert d'armes

S'agissant des restrictions imposées au transfert des armes, le Secrétaire général adjoint a indiqué que le rapport contenait des informations sur la saisie, en mars 2016, par la marine française, d'une cargaison d'armes dans le nord de l'océan Indien qui semblait provenir de l'Iran, ce qui constituait une infraction à l'annexe B de la résolution.

En outre, les Forces maritimes combinées et l'Australie ont récemment fait savoir au Secrétariat que la marine royale australienne avait procédé en février 2016 à une saisie d'armes au large des côtes d'Oman, armes qui, selon les États-Unis, provenaient d'Iran.

M. Feltman a affirmé que le Secrétariat attendait de pouvoir procéder à l'examen de ces armes, ainsi que des armes saisies antérieurement, afin de confirmer l'information fournie et de vérifier de manière indépendante la provenance des cargaisons en question.

Par ailleurs, le chef des affaires politiques de l'ONU s'est inquiété du fait qu'en juin 2016, le Secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, eût déclaré dans un discours télévisé que son organisation recevait la totalité de ses armes et missiles d'Iran, en rappelant que de tels transferts, s'ils étaient confirmés, étaient contraires aux dispositions de l'annexe B de la résolution.