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Ukraine : les civils continuent de souffrir dans l'est du pays, selon un rapport de l'ONU

Un homme circule à vélo dans le village de Novosvetlovka, dans l'est de l'Ukraine (archives). Photo HCR/Petr Shelomovskiy
Un homme circule à vélo dans le village de Novosvetlovka, dans l'est de l'Ukraine (archives). Photo HCR/Petr Shelomovskiy

Ukraine : les civils continuent de souffrir dans l'est du pays, selon un rapport de l'ONU

L'absence de mise en œuvre des Accords de Minsk par les parties au conflit dans l'est de l'Ukraine a continué d'entraîner de nombreuses violations des droits humains des civils, en particulier ceux qui vivent près de la 'ligne de contact' entre les zones contrôlées par le gouvernement et celles contrôlées par les groupes armés dans les régions de Donetsk et de Louhansk, selon un rapport de l'ONU.

L'absence de mise en œuvre des Accords de Minsk par les parties au conflit dans l'est de l'Ukraine a continué d'entraîner de nombreuses violations des droits humains des civils, en particulier ceux qui vivent près de la 'ligne de contact' entre les zones contrôlées par le gouvernement et celles contrôlées par les groupes armés dans les régions de Donetsk et de Louhansk, selon un rapport de l'ONU publié jeudi.

Le rapport, qui couvre la période comprise entre le 16 août et le 15 novembre 2016, confirme que les personnes vivant à proximité de la 'ligne de contact' souffrent d'une forte insécurité, sont menacées par les mines et les munitions non explosées et sont confrontées à des restrictions importantes à leur liberté de mouvement.

Entre le 16 août et le 15 novembre, la Mission de surveillance des droits de l'homme des Nations unies en Ukraine a enregistré 32 décès de civils et 132 blessés.

Le nombre total de décès de la mi-avril 2014 au 1er décembre 2016 est de 9.758, et 22.779 personnes ont été blessées. Ces chiffres incluent les forces armées ukrainiennes, les civils et les membres de groupes armés. Parmi ces personnes tuées, plus de 2.000 étaient des civils. A ce chiffre, il faut ajouter les 298 passagers tués dans l'accident de l'avion MH-17. Le nombre de civils blessés en raison du conflit est estimé entre 6.000 et 7.000.

Le rapport estime « profondément préoccupant que les forces gouvernementales et les groupes armés opérant dans les zones civiles ne prennent pas toutes les précautions possibles contre l'impact des combats, qui ont causé des dégâts à des écoles, à des jardins d'enfants et à des installations médicales ».

Le rapport note également que les groupes armés de la République populaire autoproclamée de Donetsk et de la République populaire autoproclamée de Louhansk « continuent de priver les gens de leurs droits fondamentaux et de tout mécanisme efficace de réparation ».

En Ukraine, l'échec des parties au conflit à mettre en œuvre les Accords de Minsk continue de se traduire par de nombreuses violations des droits de l'homme contre des civils, en particulier ceux qui vivent près de la «ligne de contact», entre les régions de Donetsk et de Luhansk, dans l’Est du pays, selon le dernier rapport trimestriel du Bureau des droits de l’homme.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) s'est félicité des efforts déployés par le gouvernement ukrainien pour enquêter sur les violations des droits de l'homme commises au cours du conflit armé, notant toutefois des progrès insuffisants pour obliger les responsables au sein de ses propres rangs à rendre des comptes. Il a aussi noté que les auteurs de violences au sein des groupes armés continuent de jouir d'un degré élevé d'impunité pour les violations les plus graves des droits de l'homme.

Le rapport estime que l'impact du conflit dans l'est de l'Ukraine sur la situation des droits de l'homme illustre la nécessité de la pleine application des dispositions des Accords de Minsk.

La Mission des Nations Unies pour le suivi des droits de l'homme en Ukraine a également continué de surveiller activement la situation des droits de l'homme dans la République autonome de Crimée. Plusieurs cas d'abus en détention et de sanctions contre des membres du Mejlis ont été documentés. Les poursuites judiciaires contre des Tatars de Crimée et des membres de groupes interdits en Russie, ainsi que le transfert de détenus de Crimée vers des établissements pénitentiaires en Russie soulèvent de sérieuses inquiétudes, selon le rapport.