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Iraq : le chef des droits de l'homme de l'ONU appelle à mettre l'accent sur les droits des victimes

Des hommes sont détenus derrière le grillage du camp de Debaga. Ils reçoivent la visite de leurs femmes et enfants en attendant d'être que les forces de sécurité kurdes terminent leur enquête et les acquittent de tout lien avec l'EIIL.
Des hommes sont détenus derrière le grillage du camp de Debaga. Ils reçoivent la visite de leurs femmes et enfants en attendant d'être que les forces de sécurité kurdes terminent leur enquête et les acquittent de tout lien avec l'EIIL.

Iraq : le chef des droits de l'homme de l'ONU appelle à mettre l'accent sur les droits des victimes

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a appelé vendredi à une action immédiate pour assurer que les droits et les besoins des victimes et survivants en Iraq soient garanties, « y compris, ce qui est crucial, la nécessité de la justice, de la vérité et de la réconciliation ».

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a appelé vendredi à une action immédiate pour assurer que les droits et les besoins des victimes et survivants en Iraq soient garanties, « y compris, ce qui est crucial, la nécessité de la justice, de la vérité et de la réconciliation ».

Alors que la bataille de Mossoul continue, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) a indiqué que l'existence de fosses communes et des preuves supplémentaires de l'exploitation sexuelle des femmes et des filles, de tortures, de meurtres, de recrutements d'enfants et d'autres atteintes aux droits de l'homme commises par l'EIIL ont été mises au jour.

« Des images déchirantes d'enfants ... d'enfants ... forcés de mener des exécutions, d'histoires de femmes« redistribuées »parmi les combattants de l'EIIL, de meurtres pour possession de cartes SIM et d'assassinats de personnes perçues comme opposants aux doctrines takfiri de l'EIIL. Le déplacement forcé de dizaines de milliers de civils et leur exploitation en tant que boucliers humains, puis le risque de représailles contre ces femmes, hommes et enfants souffrant depuis longtemps pour leur soutien supposé à l'EIIL - l'étendue des souffrances civiles à Mossoul et dans d'autres zones occupées en Irak par l'EIIL est paralysante et intolérable », a déclaré M. Zeid dans un communiqué.

La justice pour les victimes doit favoriser la réconciliation communautaire

« La justice pour les victimes et les survivants des violations des droits de l'homme - quel que soit le moment, l'endroit ou les auteurs de tels abus - doit être impartiale, transparente et efficace », a dit le Haut-Commissaire, soulignant que le gouvernement iraquien doit agir rapidement pour rétablir le respect efficace de la loi dans les zones reprises à l'EIIL afin de s'assurer que les combattants capturés et ceux soupçonnés d'être leurs partisans soient traités conformément à la loi. « Ceci est crucial pour limiter l'opportunité des attaques de vengeance et des punitions collectives », a-t-il prévenu.

« Il est tout aussi important que la justice formelle soit soutenue par des actions qui favorisent la réconciliation communautaire, comme la vérité et la justice réparatrice, y compris la prestation de services médicaux et psychosociaux, le logement, l'éducation et d'autres formes de soutien financier qui peuvent aider les gens à reconstruire leur vie et leurs communautés », a précisé M. Zeid. «Le peuple irakien, tout le peuple irakien, doit veiller à ce que son État, par ses actes, soit capable de les protéger en traduisant en justice les coupables des horribles crimes qui ont été commis contre eux», a-t-il ajouté.

Pour le Haut-Commissaire, le gouvernement iraquien peut garantir la justice et les bases d'une paix durable pour le pays « en renvoyant la situation en Irak devant la Cour pénale internationale; en donnant juridiction aux tribunaux sur les crimes internationaux; en réformant le système de justice pénale et en renforçant la capacité des fonctionnaires de justice à documenter, enquêter et poursuivre les violations. « Ne pas le faire risque de compromettre sérieusement la paix et la sécurité à long terme que le peuple iraquien mérite », a averti M. Zeid.

Le HCDH a indiqué que ses fonctionnaires continuent de surveiller l'impact du conflit armé sur les civils, directement et par l'intermédiaire d'informations fournies par des partenaires et les réseaux de sources. Récemment des spécialistes des droits de l'homme de l'ONU ont visité le camp d'al-Jada dans le sous-district d'al-Qayyarah pour surveiller le processus de contrôle de sécurité qui y est mené et continueront à visiter d'autres sites directement là cela où possible.

Le Haut-Commissaire s'est également dit préoccupé par le fait que de nombreux anciens fonctionnaires et personnels de sécurité qui vivaient sous le joug de l'EIIL auraient reçus pour instruction de retourner à leurs postes dans un délai très court, sous peine de se voir écartés de leur emploi.

Cependant, les zones d'où sont originaires certains de ces anciens employés du gouvernement viennent d'être libérés de l'EIIL, ne sont pas encore en sécurité et les de services de base n'y sont pas disponibles. M. Zeid a demandé au gouvernement de veiller à ce que des garanties de sécurité adéquates soient en place afin que les civils ne soient pas forcés de retourner prématurément dans leurs lieux d'origine.