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Colombie : l'ONU, le gouvernement et les FARC-EP commencent la surveillance et la vérification du cessez-le-feu

Des observateurs de la Mission des Nations Unies en Colombie, du Gouvernement de la Colombie et des Forces armées révolutionnaires de Colombie - Armée populaire (FARC-EP) ont commencé à travailler au quartier général national du Mécanisme conjoint de suiv
Des observateurs de la Mission des Nations Unies en Colombie, du Gouvernement de la Colombie et des Forces armées révolutionnaires de Colombie - Armée populaire (FARC-EP) ont commencé à travailler au quartier général national du Mécanisme conjoint de suivi et de vérification en charge de superviser le cessez-le-feu et la cessation des hostilités. P

Colombie : l'ONU, le gouvernement et les FARC-EP commencent la surveillance et la vérification du cessez-le-feu

Le Mécanisme tripartite, coordonné par la Mission des Nations Unies en Colombie avec le Gouvernement de la Colombie et les Forces armées révolutionnaires de Colombie - Armée populaire (FARC-EP), commencera à surveiller et à vérifier le cessez-le-feu et la cessation des hostilités ce lundi.

Le mécanisme tripartite, coordonné par la Mission des Nations Unies en Colombie avec le Gouvernement de la Colombie et les Forces armées révolutionnaires de Colombie - Armée populaire (FARC-EP), commencera à surveiller et à vérifier le cessez-le-feu et la cessation des hostilités ce lundi.

Le Mécanisme conjoint de suivi et de vérification commencera progressivement ses travaux en se basant sur huit bureaux régionaux alors que la séparation des forces se fera dans des lieux temporaires à travers le pays.

« Je tiens à souligner que je suis témoin de l'engagement des parties chaque jour. Cela nous donne la confiance, la tranquillité et la certitude que ce processus de paix va se concrétiser », a déclaré le chef des observateurs internationaux de la Mission des Nations Unies, le Général Pérez Aquino, lors de la première conférence de presse tenue avec les représentants du Mécanisme conjoint vendredi dernier à Bogota.

Il y a à peine un mois, les électeurs colombiens ont rejeté l'accord de paix historique entre le gouvernement et les FARC-EP visant à mettre fin au conflit le plus ancien dans les Amériques. L'accord a été l'aboutissement de quatre années de pourparlers entre les deux parties à La Havane, à Cuba, qui ont abouti à des accords sur des questions clés comme la participation politique, les droits fonciers, les drogues illicites, les droits des victimes et la justice transitionnelle.

Tant le gouvernement que les FARC-EP ont réitéré leur engagement à maintenir le cessez-le-feu.

Le représentant du gouvernement de la Colombie au sein du Mécanisme, l'Amiral Orlando Romero, a expliqué que toutes les parties sont « claires sur les engagements concernant les règles régissant le cessez-le-feu et les droits de la population dans le cadre du cessez-le-feu ».

En outre, Marco León Calarcá, le représentant des FARC-EP au sein du Mécanisme, a déclaré qu' « il est temps de réitérer l'engagement des FARC-EP envers le cessez-le-feu bilatéral et la cessation des hostilités comme fondement de la paix stable que nous devons atteindre ». Il a également expliqué que plus de 300 hommes et femmes avaient été formés en tant que membres du Mécanisme tripartite.

Pour permettre la surveillance et la vérification du cessez-le-feu, les guérilleros sont transférés vers des lieux temporaires, afin également d'assurer la sécurité de la population civile et des membres des FARC-EP et de la Force publique. Au cours de la conférence de presse, les parties ont souligné que tout citoyen pouvait déposer des plaintes ou des préoccupations directement au Mécanisme conjoint de surveillance et de vérification, selon la Mission des Nations Unies.

Le Général Pérez Aquino a salué le soutien du Conseil de sécurité de l'ONU et de la communauté internationale au processus de paix et a souligné l'importance de parvenir à un accord de paix final dans un proche avenir. Il a également précisé que la Mission de l'ONU ne dispose pas de délai pour rester dans le pays et continuera à travailler en Colombie tant qu'il y aura une demande des parties.

Le Gouvernement de la Colombie et les représentants des FARC-EP ont par ailleurs remercié le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour son soutien au processus.