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Centrafrique : l'ONU appelle les groupes armés à la retenue

Des femmes et des enfants devant un centre de santé à Kaga Bandoro, dans le nord de la République centrafricaine. Photo UNICEF/Ronald de Hommel
Des femmes et des enfants devant un centre de santé à Kaga Bandoro, dans le nord de la République centrafricaine. Photo UNICEF/Ronald de Hommel

Centrafrique : l'ONU appelle les groupes armés à la retenue

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) a appelé vendredi tous les groupes armés en République centrafricaine à exercer un maximum de retenue à la suite d'une escalade de la violence à Kaga Bandoro, dans le nord du pays, au cours du mois écoulé.

« Il y a eu plusieurs incidents inquiétants depuis le 12 septembre, y compris des attaques contre des civils et des actes de violence contre des locaux d'ONG et des maisons du personnel humanitaire à Kaga Bandoro », a précisé une porte-parole du HCDH, Ravina Shamdasani, lors d'un point de presse à Genève.

Selon la porte-parole, le pire incident a eu lieu ce mercredi, quand plusieurs centaines d'ex-Séléka ont attaqué le camp d'Evêché accueillant des personnes déplacées ainsi que le bureau du préfet et un camp de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).

Mme Shamdasani a précisé que 18 civils et 12 ex-Séléka ont été tués, beaucoup d'autres ont été blessés, des maisons et des bureaux ont été incendiés et pillés et les déplacés ont été forcés de fuir.

Le HCDH a appelé tous les groupes armés et les dirigeants politiques, ainsi que ceux qui ont une influence sur eux dans le pays, d'assurer qu'il n'y aura pas de nouvelles violences. « Il doit y avoir une responsabilité individuelle et judiciaire pour les personnes responsables de ces violences au cours du mois écoulé », a dit la porte-parole.

« Nous appelons tous les groupes armés à participer pleinement au processus de désarmement, démobilisation, réintégration et réhabilitation qui est une étape cruciale vers une paix durable dans le pays », a-t-elle ajouté. « Nous demandons également au gouvernement de garantir un espace politique inclusif où les préoccupations de toutes les communautés soient dûment prises en considération ».