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Syrie : Ban Ki-moon se dit consterné par l'escalade militaire dans la ville d'Alep

Le quartier d'Al-Riad, à Alep, en Syrie, en juillet 2016. Photo OCHA/Josephine Guerrero
Le quartier d'Al-Riad, à Alep, en Syrie, en juillet 2016. Photo OCHA/Josephine Guerrero

Syrie : Ban Ki-moon se dit consterné par l'escalade militaire dans la ville d'Alep

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est dit samedi consterné par l'escalade militaire dans la ville d'Alep, en Syrie, qui fait face, selon lui, « aux bombardements les plus intenses depuis le début du conflit syrien ».

« Depuis l'annonce il y a deux jours par l'armée syrienne d'une offensive pour capturer l'est d'Alep, des informations ont fait état à plusieurs reprises de frappes aériennes impliquant l'utilisation d'armes incendiaires et de munitions sophistiquées telles que des bombes anti-bunker », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse.

« Le Secrétaire général souligne que l'utilisation apparemment systématique de ce type d'armes qui frappent sans discrimination dans des zones densément peuplées peut constituer des crimes de guerre », a-t-il ajouté.

« Le Secrétaire général considère qu'il s'agit d'un jour sombre pour l'engagement mondial à protéger les civils. La communauté internationale doit être unie pour envoyer un message clair affirmant qu'elle ne tolérera pas l'utilisation d'armes de plus en plus puissantes et de plus en plus meurtrières qui frappent sans discrimination les civils », a-t-il encore dit.

Selon la presse, un véritable déluge de feu s'est abattu depuis deux jours sur les quartiers rebelles d'Alep que les forces du gouvernement syrien, soutenu par la Russie, tentent de reprendre.

Mercredi, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée à la situation en Syrie, Ban Ki-moon avait exhorté les membres du Conseil à user de toute leur influence pour rétablir le cessez-le-feu dans ce pays, permettre le retour de l'aide humanitaire et remettre le processus politique sur les rails pour « sortir les Syriens de l'enfer dans lequel ils sont pris au piège ».

« La tragédie syrienne nous déshonore tous. L'échec collectif de la communauté internationale devrait hanter tous les membres de ce Conseil », avait déclaré M. Ban.