Le Yémen accuse les milices houthis d'avoir plongé le pays dans le chaos

Devant l'Assemblée générale des Nations Unies, le Président du Yémen, Abdrabuh Mansour Hadi Mansour, a assuré vendredi que son gouvernement était tout à fait opérationnel et que « le schéma destructeur des Houthis, appuyés par l'Iran, n'a aucune chance de réussir ».

Dans la guerre qui secoue son pays, le Président du Yémen a expliqué que le camp républicain n'a pas tiré en premier et que c'est le peuple yéménite qui avait lui-même entrepris de déposer l'ancien Président Ali Abdallah Saleh en 2011.

Il a accusé les milices houthis d'avoir plongé le pays dans le chaos en prenant les armes pour marquer leur rejet des résolutions de sortie de crise, lesquelles avaient été élaborées par le Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Malgré cet état de fait, M. Mansour a dit ne pas être animé par un esprit de revanche, faisant part de sa volonté de tendre la main à tous les Yéménites pour la reconstruction du pays. Il a toutefois souligné que le coup d'État doit prendre fin et que les milices doivent déposer les armes afin de revenir à la paix et à un processus politique permettant l'organisation d'élections libres.

Le Président a également rappelé que le Yémen souffre du terrorisme, « le même que celui d'Al-Qaida, Daech et le Hezbollah », et que ce fléau doit être jugulé afin que le pays et la région toute entière retrouve la stabilité.

M. Mansour a indiqué aux 193 Etats membres que la Banque centrale yéménite a dû être relocalisée à Aden, la capitale provisoire, afin d'empêcher son pillage. Il a demandé l'appui des institutions financières internationales au sauvetage de l'économie du pays.

Face à la catastrophe humanitaire que vit son pays, M. Mansour a exhorté les bailleurs de fonds à apporter leur soutien promettant que son gouvernement allait faire tout son possible pour que l'aide soit acheminée à tous ceux qui en ont besoin, quel que soit le lieu où ils se trouvent dans le pays.