Yémen : l'ONU condamne les dernières frappes aériennes et réclame un nouveau cycle de négociations

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a condamné jeudi soir les frappes aériennes multiples conduites, le 21 septembre, par la coalition menée par l'Arabie saoudite, dans la ville portuaire de Hudaydah, sur la mer Rouge, au Yémen, et qui a tué et blessé des douzaines de personnes, dont des femmes et des enfants.

Ban Ki-moon a présenté ses sincères condoléances aux victimes et à leurs familles, et il a souhaité un prompt rétablissement aux blessés.

« Le Secrétaire général rappelle une fois de plus à toutes les parties au conflit qu'elles doivent pleinement respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire, en particulier les règles fondamentales de distinction, de proportionnalité et de précaution. Il réitère son appel en faveur de mesures urgentes pour protéger les civils et les infrastructures civiles », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse.

« Le Secrétaire général exhorte toutes les parties à adhérer de nouveau aux termes et aux conditions de la cessation des hostilités du 10 avril. Soulignant qu'un règlement politique négocié qui réponde aux préoccupations légitimes de toutes les parties reste la seule solution viable au conflit, il appelle à un nouveau cycle de négociations de paix facilitées par son Envoyé spécial pour le Yémen », a-t-il ajouté.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) s'est dit vendredi préoccupé par la forte augmentation du nombre de morts et de blessés civils au Yémen depuis la suspension des pourparlers de paix, avec 180 personnes tuées et 268 blessées en août.

« Cela représente une augmentation de 40% comparée aux pertes civiles le mois précédent, avec 60 tués et 123 blessés », a souligné une porte-parole du HCDH, Cécile Pouilly, lors d'une conférence de presse à Genève.