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Syrie : l'ONU attend des autorisations pour livrer de l'aide humanitaire

Le 13 septembre 2016, dans l'ouest d'Alep, en Syrie, des représentants de l'UNICEF discutent avec des femmes et des enfants déplacés dans un camp de fortune dans le quartier de Majabel. Photo Ourfali
Le 13 septembre 2016, dans l'ouest d'Alep, en Syrie, des représentants de l'UNICEF discutent avec des femmes et des enfants déplacés dans un camp de fortune dans le quartier de Majabel. Photo Ourfali

Syrie : l'ONU attend des autorisations pour livrer de l'aide humanitaire

L'Envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a jugé regrettable jeudi que l'ONU attende toujours des autorisations du gouvernement syrien pour pouvoir livrer de l'aide humanitaire alors que la trêve qui a débuté lundi est respectée dans son ensemble.

« La réduction de la violence (…) se maintient dans l'ensemble. En réalité, cette réduction est considérable », a dit M. de Mistura, qui s'est félicité du rôle déterminant de l'accord américano-russe qui a permis à cette trêve de débuter lundi 12 septembre en Syrie.

Malgré ce contexte positif, l'ONU est confrontée à un « problème » concernant l'accès humanitaire, a ajouté l'Envoyé spécial lors d'une conférence de presse à Genève. Le gouvernement syrien devait accorder des autorisations mais les Nations Unies ne les ont toujours pas reçues.

« Ceci est particulièrement regrettable parce que nous perdons du temps », a déclaré Staffan de Mistura. « Nous aurions pu utiliser ces jours pour permettre aux convois de se déplacer alors qu'il n'y a pas de combats ».

Son Conseiller Jan Egeland a également regretté que cette période d'accalmie ne soit pas utilisée pour atteindre les personnes dans le besoin en Syrie.

« Nous sommes prêts, nous pourrions partir aujourd'hui mais on ne le fait pas. Nous espérons partir demain pour l'est d'Alep, nous sommes prêts à aller, avant la fin de la semaine, dans les autres endroits pour lesquels nous avons demandé des autorisations », a-t-il dit lors du point de presse. « Avec ces autorisations, nous irons à Moadamiya, à Al-Waer, à Talbiseh, à Douma, dans toutes les zones assiégées près de Damas, près de Homs et ailleurs ».

M. Egeland a réclamé la fin des « obstacles politiques, bureaucratiques et procéduraux » afin de permettre aux travailleurs humanitaires de se rendre auprès des civils syriens qui ont besoin de leur aide. « Nous sommes prêts et capables d'aller dans tous ces endroits, dans les prochains jours, et nous avons très bon espoir d'être en mesure de le faire », a-t-il conclu.