Syrie : l'ONU attend des autorisations pour livrer de l'aide humanitaire
« La réduction de la violence (…) se maintient dans l'ensemble. En réalité, cette réduction est considérable », a dit M. de Mistura, qui s'est félicité du rôle déterminant de l'accord américano-russe qui a permis à cette trêve de débuter lundi 12 septembre en Syrie.
Malgré ce contexte positif, l'ONU est confrontée à un « problème » concernant l'accès humanitaire, a ajouté l'Envoyé spécial lors d'une conférence de presse à Genève. Le gouvernement syrien devait accorder des autorisations mais les Nations Unies ne les ont toujours pas reçues.
« Ceci est particulièrement regrettable parce que nous perdons du temps », a déclaré Staffan de Mistura. « Nous aurions pu utiliser ces jours pour permettre aux convois de se déplacer alors qu'il n'y a pas de combats ».
Son Conseiller Jan Egeland a également regretté que cette période d'accalmie ne soit pas utilisée pour atteindre les personnes dans le besoin en Syrie.
« Nous sommes prêts, nous pourrions partir aujourd'hui mais on ne le fait pas. Nous espérons partir demain pour l'est d'Alep, nous sommes prêts à aller, avant la fin de la semaine, dans les autres endroits pour lesquels nous avons demandé des autorisations », a-t-il dit lors du point de presse. « Avec ces autorisations, nous irons à Moadamiya, à Al-Waer, à Talbiseh, à Douma, dans toutes les zones assiégées près de Damas, près de Homs et ailleurs ».
M. Egeland a réclamé la fin des « obstacles politiques, bureaucratiques et procéduraux » afin de permettre aux travailleurs humanitaires de se rendre auprès des civils syriens qui ont besoin de leur aide. « Nous sommes prêts et capables d'aller dans tous ces endroits, dans les prochains jours, et nous avons très bon espoir d'être en mesure de le faire », a-t-il conclu.