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Asie du sud-est : l'OMS développe un plan d'action pour lutter contre la malnutrition

Une petite fille au Laos bénéficiant d'un programme de nutrition à l'école.
Bart Verweij/Banque mondiale
Une petite fille au Laos bénéficiant d'un programme de nutrition à l'école.

Asie du sud-est : l'OMS développe un plan d'action pour lutter contre la malnutrition

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé mercredi à une approche globale pour lutter contre la malnutrition qui touche les populations à travers l'Asie du sud-est, en particulier les femmes et les filles.

« Le profil nutritionnel actuel de la région de l'Asie du sud-est est caractérisée par des taux de sous nutrition qui diminuent lentement aux côtés d'une hausse rapide des taux de surpoids et d'obésité, souvent dans les mêmes communautés, et parfois dans les mêmes familles », a déclaré la Directrice régionale de l'OMS pour l'Asie du sud-est, Dr Poonam Khetrapal Singh, dans un communiqué de presse.

« Ce double fardeau empêche les gens d'atteindre leur plein potentiel et alimente des taux croissants de maladies non transmissibles. Nous avons besoin de mobiliser une action multisectorielle pour résoudre ce problème le plus tôt possible », a-t-elle ajouté.

Selon l'OMS, on estime qu'à travers la région, 60 millions d'enfants âgés de moins de 5 ans sont rachitiques, tandis que 8,8 millions sont en surpoids. La maigreur touche 24 à 47% des adolescentes, tandis qu'entre 2 et 24% d'entre elles sont en surpoids. Chez les femmes adultes, la prévalence du surpoids ou de l'obésité varie entre 18 et 30%.

« Le Programme de développement durable à l'horizon 2030 appelle à mettre fin à toutes les formes de malnutrition. Pour atteindre cet objectif, en consultation avec tous les pays membres de la région, l'OMS a élaboré le Plan d'action stratégique 2016-2025 pour réduire le double fardeau de la malnutrition dans la région de l'Asie du sud-est », a déclaré la Dr Khetrapal Singh.

Le plan d'action stratégique servira d'outil de plaidoyer et de référence pour les pays de la région. Il insiste en particulier sur la promotion d'un environnement de soutien pour les interventions en matière de nutrition et sur la participation du secteur privé pour résoudre ce problème.