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L'AIEA aide les pays européens à détecter un virus contagieux chez les bovins

Photo Banque mondiale/Curt Carnemark
Photo Banque mondiale/Curt Carnemark

L'AIEA aide les pays européens à détecter un virus contagieux chez les bovins

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) commence à former à partir de lundi, et pendant deux semaines, 36 experts de 22 pays européens à la détection rapide de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) - un virus très contagieux qui se répand à travers les troupeaux bovins d'Europe.

Traditionnellement présente en Afrique et en Asie, la DNC est apparue en Turquie en 2013 et s'est depuis rapidement répandue à travers l'Europe du sud-est. A ce jour, la maladie a été détectée en Grèce, en Bulgarie, dans l'ex-République yougoslave de Macédoine, en Serbie, en Albanie et au Monténégro - avec de nouveaux cas signalés chaque semaine, a précisé l'AIEA dans un communiqué de presse.

Le virus très contagieux se transmet par contact direct avec des animaux infectés et des produits contaminés, ainsi que par les mouches et les tiques.

La maladie est caractérisée par des lésions cutanées étendues, et affecte le lait, la viande bovine et le cuir. Bien que cela ne pose pas de danger pour l'homme, la DNC peut se propager entre les animaux et les exploitations agricoles et causer des pertes économiques importantes.

Depuis 2015, plus de 600 foyers en Europe ont été signalés à l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), entraînant l'abattage de plus de 10.000 animaux dans le cadre des efforts de confinement.

« La DNC a toujours été considérée comme exotique en Europe, donc de nombreux laboratoires de la région ne sont pas prêts à la détecter, ou à faire la différence entre ses diverses souches », explique le chef du laboratoire conjoint de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'AIEA sur la santé et la protection animales, Giovanni Cattoli.

Les participants à cette formation, pour la plupart originaires de pays d'Europe centrale et orientale, apprendront à utiliser des techniques dérivées du nucléaire et le séquençage génétique qui peuvent détecter le virus en trois heures et aider à retracer son origine et sa propagation.

L'AIEA souligne qu'une détection rapide et précise du virus est essentielle afin de pouvoir endiguer le virus notamment en imposant des restrictions de mouvements de bétail et l'abattage des bêtes infectées.

Avec un cheptel de bovins d'environ 87 millions têtes, l'Union européenne serait gravement affectée par des épidémies généralisées de la DNC.