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Fièvre jaune : l'OMS envisage une stratégie en cas de pénurie de vaccins

Une campagne de vaccination contre la fièvre jaune en Angola.
Photo OMS/M. Marrengula
Une campagne de vaccination contre la fièvre jaune en Angola.

Fièvre jaune : l'OMS envisage une stratégie en cas de pénurie de vaccins

En cas de pénurie mondiale de vaccins contre la fièvre jaune, des doses équivalentes à un cinquième des doses normales seraient suffisantes pour endiguer une épidémie, a déclaré vendredi l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

« Des experts sont tombés d'accord sur cette proposition lors d'une réunion organisée par l'OMS pour envisager des pénuries potentielles de vaccins contre la fièvre jaune, en raison des épidémies actuelles en Angola et en République démocratique du Congo », a indiqué l'agence dans un communiqué de presse.

Lors d'une réunion, le Groupe stratégique consultatif d'experts de l'OMS sur la vaccination a passé en revue les preuves selon lesquelles l'utilisation d'un cinquième d'une dose de vaccin standard serait suffisante pour protéger contre la maladie pendant au moins 12 mois, voire beaucoup plus longtemps.

Cette approche, connue sous le nom de dose fractionnée, est considérée comme une mesure à court terme en cas d'urgence dans le contexte d'une pénurie de vaccin, a précisé l'agence.

« Cette approche n'est pas préconisée pour la vaccination de routine, car nous n'avons pas encore assez de données disponibles démontrant que des doses plus faibles fournirait une protection permanente équivalent à celle d'une dose complète », a également nuancé l'OMS.

Le président du Groupe stratégique consultatif d'experts, Jon Abramson, a souligné que la flambée de fièvre jaune actuelle en Angola, en République démocratique du Congo et en Ouganda imposait des « exigences sans précédent » sur l'approvisionnement en vaccins pour les campagnes de vaccination d'urgence.

« Actuellement, nous avons suffisamment de vaccins dans le stock mondial pour faire face aux épidémies en cours, à condition qu'elles ne se propagent pas davantage », a ajouté M. Abramson.

Il a toutefois précisé qu'étant donné l'étendue de l'épidémie en Angola et les risques de propagation dans la capitale Kinshasa en République démocratique du Congo, l'OMS et ses partenaires envisageaient sérieusement l'utilisation de cette stratégie de dose fractionnée pour prévenir la transmission du virus grâce à des campagnes de vaccination à grande échelle.