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Le HCR inquiet de la hausse des déplacements forcés à l'ouest de la Colombie

Des personnes déplacées par le conflit armé en Colombie.
<a href=http://bit.ly/1LlKgiM>Kristy Siegfried/IRIN</a>
Des personnes déplacées par le conflit armé en Colombie.

Le HCR inquiet de la hausse des déplacements forcés à l'ouest de la Colombie

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s'est inquiété vendredi d'une hausse récente des déplacements forcés dans le département du Chocó, à l'ouest de la Colombie.

« Durant les deux derniers mois, plus de 6.000 personnes ont fui leurs foyers afin d'échapper aux affrontements armés entre des groupes illégaux qui luttent pour le contrôle territorial de la région, ainsi qu'aux hostilités dues à la guerre civile », a déclaré un porte-parole du HCR, William Spindler, lors d'une conférence de presse à Genève. Par ailleurs, a-t-il ajouté, 7.000 personnes ont vu leur liberté de mouvement limitée du fait des combats, vers les rivières Baudo, Atrato et San Juan.

« A ce jour, le déplacement a surtout affecté les Afro-Colombiens et des communautés autochtones », a précisé M. Spindler, soulignant que pour ces personnes, l'accès aux moyens d'existence, y compris la pêche, la chasse et l'agriculture, a été complètement interrompu, sans parler de leurs enfants, qui ne peuvent plus aller à l'école.

L'ampleur de la situation a submergé la capacité des autorités locales à répondre aux besoins essentiels, a poursuivi le porte-parole, indiquant que le HCR travaille en étroite coordination avec les autorités colombiennes et d'autres agences humanitaires pour fournir une aide d'urgence et un soutien logistique aux communautés déplacées.

M. Spindler a indiqué que ces déplacements forcés ont lieu parallèlement à la finalisation par le Gouvernement colombien du dialogue pour le rétablissement de la paix avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), la principale force de guérilla dans le pays. Le gouvernement a aussi annoncé récemment le lancement de négociations officielles avec un autre groupe, l'Armée de libération nationale (ELN). Commencé en 2012, le dialogue de paix vise à mettre un terme à plus de 50 ans de conflit armé avec les FARC, responsables de près de sept millions de déplacés et 350.000 réfugiés colombiens, se trouvant principalement en Equateur et au Venezuela.

M. Spindler a par conséquent lancé au nom du HCR un appel urgent à toutes les parties au conflit afin de garantir la sécurité de la population civile, sans établir de bases militaires et ni procéder à des bombardements dans ces zones.