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Gambie : l'ONU préoccupée par le sort de dizaines de manifestants arrêtés en avril

Le porte-parole du HCR, Rupert Colville.
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Le porte-parole du HCR, Rupert Colville.

Gambie : l'ONU préoccupée par le sort de dizaines de manifestants arrêtés en avril

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) s'est déclaré vendredi très préoccupé par le sort de dizaines de manifestants qui ont été arrêtés lors d'une manifestation pacifique les 14 et 16 avril dans la capitale gambienne Banjul.

« Nous avons reçu des informations inquiétantes selon lesquelles certains d'entre eux, qui sont toujours en détention, ont été torturés. Nous avons également reçu des informations selon lesquelles les membres de leur famille ne sont pas autorisés à leur rendre visite, et certains se sont vu refuser l'accès à des soins médicaux », a dit le porte-parole du HCDH, Rupert Colville, lors d'un point de presse à Genève.

« Nous exhortons le gouvernement gambien à libérer tous ceux qui ont été arrêtés et détenus pour avoir simplement exercé leur droit à la liberté d'expression, d'opinion et de réunion », a-t-il ajouté.

Le porte-parole a réitéré l'appel du HCDH aux autorités gambiennes de lancer une enquête impartiale sur la mort présumée en détention, le 14 avril, de Solo Sandeng, président de branche jeunesse du parti d'opposition United Democratic Party (UDP).

En outre, deux femmes, figures de l'opposition, Fatoumata Jawara et Nogoi Njai, sont en détention et seraient en très mauvais état, a-t-il précisé.

« Nous sommes également profondément préoccupés par le sort d'Alhagie Ceesay, directeur de la station de radio Teranga FM, qui est poursuivi pour sédition et fausses informations depuis juillet 2015. M. Ceesay a été hospitalisé à plusieurs reprises pour des problèmes de santé graves qui seraient dus à la torture et à des mauvais traitements endurés pendant sa détention. Il a été vu la dernière fois le 11 avril », a déclaré M. Colville.

« Nous exhortons le gouvernement gambien à préciser où il se trouve, à veiller à ce qu'il ne soit pas soumis à la torture et à de mauvais traitements, et à garantir que son droit à un procès équitable soit pleinement respecté », a-t-il ajouté.