Un comité de l'ONU note une dégradation de la situation des droits de l'homme dans le territoire palestinien occupé
Le comité a effectué du 2 au 5 mai sa visite annuelle d'enquête à Amman, en Jordanie, au cours de laquelle il rencontré une série d'organisations de la société civile, des représentants de l'ONU et des responsables palestiniens, a précisé le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) dans un communiqué de presse.
« Un grand nombre d'organisations de la société civile ont fait des exposés sur l'escalade de la violence qui a commencé en octobre 2015 en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est. Le Comité a été informé que, lors de cette escalade, plusieurs Palestiniens ont été tués pendant ou après des attaques contre des civils israéliens ou des membres des forces de sécurité israéliennes », ajoute le communiqué de presse . « Des témoignages présentés devant le Comité spécial sous la forme de vidéos, et des présentations orales et écrites ont montré que, dans de nombreux cas, les forces de sécurité israéliennes ont utilisé une force disproportionnée, conduisant dans certains cas à de possibles exécutions extra-judiciaires ».
A l'issue de cette visite, le Comité spécial a pris note de certaines mesures comme l'extension de l'accès à la mer à Gaza à 9 miles nautiques et une légère augmentation de la circulation des personnes et des biens, ce qui pourrait avoir un impact positif sur la vie quotidienne des Palestiniens vivant à Gaza.
« Une autre évolution constatée par les représentants de la société civile a été le l'échec de la mise en uvre de la loi controversée sur l'alimentation forcée adoptée par la Knesset l'an dernier en raison du refus de coopérer par des médecins israéliens et l'Association médicale israélienne. Il a été souligné que, malgré ces petites améliorations, la situation générale des droits de l'homme dans le territoire palestinien occupé et le Golan syrien occupé se détériorait », conclut le communiqué de presse.
Le Comité spécial des Nations Unies chargé d'enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l'homme du peuple palestinien et des autres Arabes des territoires occupés a été créé par l'Assemblée générale de l'ONU en décembre 1968 pour examiner la situation des droits de l'homme dans le Golan syrien occupé, en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, et dans la bande de Gaza.
Le Comité spécial est composé de trois États Membres : le Sri Lanka (Président), la Malaisie et le Sénégal.