Yémen : les pourparlers de paix au Koweït traversent une phase difficile, selon l'ONU
Cette décision, a indiqué l'Envoyé spécial dans une déclaration de presse, a fait suite aux rapports récents concernant l'évolution de la situation sur le terrain dans la province yéménite d'Amrane, où, selon la presse, les Houthis et leurs alliés se seraient emparés d'une base militaire du gouvernement.
« Nous comprenons les raisons qui ont conduit à cette décision, cependant, nous demandons instamment à toutes les parties de négocier de bonne foi et de faire preuve de sagesse dans leur participation aux pourparlers ; les Yéménites comptent sur elles », a appelé M. Ould Cheikh Ahmed.
L'Envoyé spécial a souligné que toutes les questions difficiles doivent être réglées à la table des négociations et de manière transparente, afin que les parties puissent parvenir à un accord global « qui mette un terme à ce type d'incidents ».
« Nous ne sous-estimons l'importance de ce qui s'est produit ou est train de se produire. Cependant, nous réaffirmons que la seule issue possible est celle d'un dialogue pacifique, de la pleine adhésion aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, de la feuille de route établie par l'Initiative du Conseil de coopération du Golfe et son mécanisme de mise en uvre, et des résultats de la Conférence du dialogue national (NDC) », a déclaré M. Ould Cheikh Ahmed.
Il a ajouté qu'il était en contact constant avec le 'Comité de désescalade et de coordination' et, à travers lui, avec les comités locaux, pour enquêter sur toutes les violations de la cessation des hostilités et y mettre fin.
Après s'être abondamment entretenu avec la délégation du gouvernement du Yémen et avoir rencontré les leaders de la délégation d'Ansar Allah et du Congrès général du peuple dans l'après-midi de dimanche, l'Envoyé spécial a déclaré avoir reçu l'assurance de la part des parties qu'elles s'engageaient à résoudre les questions en suspens sans convoquer de session plénière.
« L'ONU espère reprendre les pourparlers et capitaliser sur les progrès tangibles réalisés au cours des deux derniers jours », a déclaré M. Ould Cheikh Ahmed, en référence notamment aux documents présentés par les deux délégations, le 29 avril au soir, contenant leurs propositions respectives pour régler les questions en suspens.