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Une haute responsable de l'ONU en visite en Centrafrique pour améliorer la lutte contre les abus commis par des Casques bleus

Jane Holl Lute (à gauche), suite à sa nomination en tant que Coordonnatrice spéciale pour l’amélioration de la lutte contre l’exploitation et les atteintes sexuelles, avec le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Photo : ONU/Mark Garten
Jane Holl Lute (à gauche), suite à sa nomination en tant que Coordonnatrice spéciale pour l’amélioration de la lutte contre l’exploitation et les atteintes sexuelles, avec le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Photo : ONU/Mark Garten

Une haute responsable de l'ONU en visite en Centrafrique pour améliorer la lutte contre les abus commis par des Casques bleus

La Coordonnatrice spéciale du Secrétaire général pour l'amélioration de la lutte contre l'exploitation et les atteintes sexuelles, Jane Holl Lute, était vendredi en République centrafricaine, où elle a appelé à créer un environnement de tolérance zéro contre les abus sexuels, suite à une série d'allégations visant des Casques bleus.

Mme Holl Lute a été nommée début février par Ban Ki-moon pour coordonner les efforts de lutte contre ce fléau.

La Coordonnatrice spéciale est arrivée jeudi à Bangui et a rencontré les dirigeants de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA), dont le commandant de la force, le commissaire adjoint de la police, le bureau des droits de l'homme, ainsi que l'équipe chargée du comportement et de la discipline, a indiqué le porte-parole du Secrétaire général lors d'un point de presse à New York. Elle a également participé à une réunion du groupe de travail sur l'exploitation et les atteintes sexuelles.

« Ses discussions avec la Mission et d'autres personnes sur le terrain sont focalisées sur les efforts de l'ONU suite aux récentes allégations d'exploitation et d'atteintes sexuelles ainsi que sur les mesures destinées à améliorer la prévention », a ajouté le porte-parole.

S'exprimant au sujet de ces allégations, Mme Holl Lute a déclaré qu'il fallait aller « à la racine de ce problème », qu'elle a qualifié « d'inacceptable ».

Elle a ajouté que l'ONU doit créer un environnement où les victimes « peuvent venir quand ces comportements ont eu lieu », « faire part de ces allégations sans avoir peur » et constater que « justice est rendue ».

« Quand nous représentons l'ONU, nous représentons le meilleur que l'humanité a à offrir. Et en ce moment, ces allégations reflètent le pire de ce que l'on peut imaginer », a dit la Coordonnatrice spéciale.

« Il faut créer un environnement où ce comportement n'est pas toléré et où nous réagissons rapidement quand cela se produit », a-t-elle ajouté. Selon elle, il faut fournir une assistance aux victimes et faire en sorte que les Etats membres concernés poursuivent en justice les responsables.