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A Genève, Ban Ki-moon appelle à l'unité face au fléau de l'extrémisme violent

Le Secrétaire général Ban Ki-moon à la Conférence de Genève sur la prévention de l'extrémisme violent. Photo ONU/Jean-Marc Ferré
Le Secrétaire général Ban Ki-moon à la Conférence de Genève sur la prévention de l'extrémisme violent. Photo ONU/Jean-Marc Ferré

A Genève, Ban Ki-moon appelle à l'unité face au fléau de l'extrémisme violent

Au deuxième jour d'une conférence à Genève sur la prévention de l'extrémisme violent, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a une nouvelle fois appelé vendredi à l'unité face à ce fléau et insisté sur le fait que l'extrémisme violent n'est pas l'apanage d'une religion en particulier.

« Bien qu'il soit inévitable que nos discussions s'appuient sur des exemples concernant Daech ou Boko Haram, je veux que nous soyons absolument clairs dès le début : le phénomène de l'extrémisme violent qui favorise le terrorisme n'est pas enraciné ou confiné à une religion, une région, une nationalité ou un groupe ethnique », a dit M. Ban dans un discours devant les participants de cette conférence.

« Nous devons admettre qu'aujourd'hui la grande majorité des victimes dans le monde sont des musulmans », a-t-il ajouté. « L'objectif des extrémistes violents n'est pas nécessairement de se tourner contre nous mais que nous nous tournions les uns contre les autres. Leur principale mission n'est pas l'action, c'est la réaction. L'objectif est de diviser les communautés. L'objectif est de faire régner la peur ».

Le chef de l'ONU a rappelé que la propagation de l'extrémisme violent, qui peut être favorable au terrorisme, a aggravé une crise humanitaire déjà sans précédent.

Ban Ki-moon avait présenté en janvier dernier à l'Assemblée générale des Nations Unies un plan d'action pour la prévention de l'extrémisme violent. « J'ai noté avec satisfaction l'appui vigoureux que celui-ci a reçu, et notamment la décision de l'Assemblée de l'approuver par consensus », a déclaré vendredi M. Ban.

Ce plan d'action prévoit une action concertée aux niveaux mondial, régional et national, avec un soutien des Nations Unies en matière d'expertise.

D'après ce plan, la prévention doit être la priorité. « Nous savons que l'extrémisme violent prospère quand les aspirations à l'inclusion sont frustrées, que des groupes marginalisés vivent en marge des sociétés, que l'espace politique se rétrécit, que les droits humains sont bafoués et quand trop de gens - en particulier les jeunes – manquent de perspectives et de sens à leur vie », a déclaré le Secrétaire général.

« Nous ne réussirons que si nous pouvons exploiter l'idéalisme, la créativité et l'énergie de 1,8 milliard de jeunes gens à travers le monde », a-t-il ajouté.

« Le Plan de l'ONU est non seulement un appel à l'action, il est aussi un appel à l'unité. Dans le véritable esprit de la Charte des Nations Unies, nous devons agir maintenant unis pour sauver les générations futures », a-t-il encore dit lors d'une conférence de presse en marge de la conférence. « Aujourd'hui, nous envoyons un message important selon lequel les pays de l'Organisation des Nations Unies sont unis dans l'action pour prévenir le fléau de l'extrémisme violent ».