L'actualité mondiale Un regard humain

L'UNICEF salue le rétablissement de l'eau potable à Alep, après 48 jours de coupure délibérée

Des enfants transportent de l'eau dans le camp de déplacés de Tishreen à Alep, en Syrie. Photo UNICEF/Razan Rashidi
Des enfants transportent de l'eau dans le camp de déplacés de Tishreen à Alep, en Syrie. Photo UNICEF/Razan Rashidi

L'UNICEF salue le rétablissement de l'eau potable à Alep, après 48 jours de coupure délibérée

Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) s'est félicité du rétablissement de l'eau courante en fin de semaine dernière à Alep, dans le nord-ouest de la Syrie, après 48 jours de coupure intentionnelle.

Suite à sa fermeture délibérée, le 16 janvier 2016, la station de traitement de l'eau d'al-Khafseh, dont dépendent les deux millions de personnes vivant à Alep et dans ses environs, a enfin rouvert ses portes le 4 mars dernier, s'est félicité dimanche l'UNICEF dans un communiqué de presse.

« La station d'al-Khafseh est l'une des plus importantes en Syrie et produit en moyenne 400 millions de litres d'eau potable par jour », a salué la Représentante de l'UNICEF en Syrie, Hanaa Singer, précisant qu'il s'agit de la seule source d'eau potable pour la deuxième ville syrienne et sa région. « Un million d'enfants comptent sur cette installation pour s'alimenter en eau potable essentielle et prévenir des maladies d'origine hydrique potentiellement mortelles ».

L'eau a été utilisée comme une arme de guerre par toutes les parties au conflit syrien, a déploré la Représentante de l'UNICEF, soulignant que des millions de civils sont toujours privés d'eau potable dans le pays.

« Les tactiques employées incluent les coupures d'eau à la source, des frappes aériennes et des attaques au sol contre des stations de traitement des eaux et les entraves à l'accès des travailleurs civils pour l'entretien, la réparation et l'exploitation des installations », a indiqué Mme Singer, précisant que ces pratiques ont été documentées par l'UNICEF à Alep, Damas, Dera et Hama.

Au total, en 2015, plus de cinq millions de Syriens ont été confrontés à des pénuries d'eau potentiellement mortelles en raison de ces pratiques, a-t-elle ajouté.

« Les parties au conflit doivent cesser d'attaquer ou d'interrompre volontairement les sources d'approvisionnement en eau indispensables pour la survie de la population. Elles doivent protéger le stations de traitement, les systèmes de distribution, les canalisations et le personnel qui réparent les stations », a exhorté Mme Singer.