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L'OMS dévoile à New York son plan de lutte mondiale contre le virus Zika

Un moustique femelle de type Aedes aegypti en train de se nourrir du sang d'un être humain.
Photo CDC / James Gathany
Un moustique femelle de type Aedes aegypti en train de se nourrir du sang d'un être humain.

L'OMS dévoile à New York son plan de lutte mondiale contre le virus Zika

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et sa branche dans la région Amérique, ont détaillé mardi au siège de l'ONU un plan de lutte contre le virus Zika, qui a été déclaré, le 1er février, 'situation d'urgence de santé publique de portée mondiale'.

Selon l'OMS, l'existence d'un lien entre ce virus, transmis par un moustique, et une multiplication de cas de microcéphalie chez des nouveau-nés observés dans plusieurs pays, notamment au Brésil, est fortement soupçonnée, bien que pas encore prouvée scientifiquement.

Actuellement, 34 pays ont signalé la présence du virus Zika, la plupart dans les Amériques et Caraïbes, et sept ont signalé une augmentation de cas de microcéphalies, a précisé la Directrice exécutive du bureau de l'OMS à New York, Dr. Natela Menabde, lors d'une séance d'information devant le Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC).

La représentante de l'OMS a ajouté que le Brésil a enregistré plus de 4.700 cas suspects de microcéphalie, dont un quart seulement ont été pour l'instant étudiés, alors que le nombre moyen de microcéphalies chaque année était jusque-là de 163 cas.

« L'augmentation que nous observons actuellement est définitivement une source de grave préoccupation », a dit Dr Menabde, qui a détaillé le plan de lutte contre la propagation du virus Zika et les malformations congénitales y sont associées.

Ce plan se concentre sur la mobilisation et la coordination des partenaires, des experts et des ressources pour aider les pays à renforcer la surveillance du virus et des troubles qui pourraient y être liés, pour améliorer la lutte contre le moustique vecteur du virus, pour communiquer efficacement sur les risques et les mesures de protection, pour fournir des soins médicaux aux personnes affectées et accélérer la recherche et le développement de vaccins, de diagnostics et de traitements.

Selon l'OMS, 56 millions de dollars sont nécessaires pour mettre en œuvre ce plan.

Le Président du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), Oh Joon, a souligné que la communauté internationale était confrontée à un énorme défi. « Nous devons nous unir pour coordonner les efforts internationaux afin d'arrêter la propagation de ce virus. Le renforcement des systèmes de santé doit être une priorité si l'on veut se prémunir contre de futures éruptions », a-t-il dit.

« Les personnes les plus vulnérables dans le monde comptent sur notre soutien pour renforcer leur capacité de résistance au virus Zika et aux autres menaces mondiales de santé publique. La collaboration internationale par le biais d'un système multilatéral solide et efficace sera indispensable. Le Conseil économique et social jouera son rôle pour mobiliser le système des Nations Unies afin à aider les pays touchés dans leurs efforts pour répondre à ce virus », a-t-il ajouté.