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Israël : l'ONU inquiète de l'état de santé d'un journaliste palestinien en détention administrative

Une porte-parole du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, Cécile Pouilly.
HCDH
Une porte-parole du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, Cécile Pouilly.

Israël : l'ONU inquiète de l'état de santé d'un journaliste palestinien en détention administrative

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme (HCDH) s'est dit vendredi « extrêmement préoccupé » par la détérioration rapide de l'état de santé de Mohammed Al-Qiq, un journaliste palestinien qui observe une grève de la faim en Israël pour protester contre sa détention administrative et les mauvais traitements qu'il affirme avoir subis depuis son arrestation le 21 novembre 2015.

M. Al-Qiq est en grève de la faim depuis plus de 70 jours et est apparemment dans un état de santé très grave, a déclaré une porte-parole du HCDH, Cécile Pouilly. Ses médecins l'ont informé de la possibilité que sa santé ait subi des dommages irréversibles.

Jeudi, la Haute Cour d'Israël a décidé de suspendre la détention administrative de M. Al-Qiq jusqu'à ce qu'il ait recouvré la santé et soit en mesure de quitter l'hôpital. A ce point, l'ordre de détention pourrait être de nouveau mis en vigueur sur la présomption qu'il est devenu une menace sur le plan de la sécurité.

« Nous réitérons nos préoccupations concernant la situation des Palestiniens qui sont maintenus en détention administrative par les autorités israéliennes sans qu'un chef d'accusation soit retenu contre eux ou sans procès, souvent sur la base d'éléments à charge maintenus secrets, pour des périodes allant jusqu'à six mois et qui sont extensibles indéfiniment », a dit la porte-parole du HCDH.

« Nous appelons une fois de plus les autorités israéliennes à mettre fin à la practice de la détention administrative et soit à libérer sans tarder, soit à inculper et poursuivre en justice tous les détenus administratifs, avec toutes les garanties juridiques requises par le droit et les normes internationales en matière de droits humains », a-t-elle poursuivi.

Le HCDH « invite également les autorités israéliennes à enquêter sur toutes les allégations de mauvais traitement de manière indépendante, rapide et exhaustive », a-t-elle conclu.