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Mali : l'ONU condamne une attaque qui a tué trois personnes, dont 2 Casques bleus, à Kidal

Un Casque bleu sénégalais patrouille avec un soldat malien à Kidal en juillet 2013. (archive)
MINUSMA/Marco Dormino
Un Casque bleu sénégalais patrouille avec un soldat malien à Kidal en juillet 2013. (archive)

Mali : l'ONU condamne une attaque qui a tué trois personnes, dont 2 Casques bleus, à Kidal

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et le Conseil de sécurité ont condamné samedi une attaque meurtrière contre un camp de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), à Kidal, qui a coûté la vie à deux Casques bleus et un employé contractuel des Nations Unies.

“Vingt casques bleus et membres du personnel civil ont été blessés, dont quatre gravement. La MINUSMA a pris des dispositions immédiates pour venir en aide aux blessés et continue de renforcer la sécurité et la sûreté de son personnel”, a précisé le porte-parole du Secrétaire général dans une déclaration à la presse.

Ban Ki-moon a présenté ses sincères condoléances aux familles des victimes ainsi qu'aux gouvernements du Burkina Faso et de la Guinée. Il a exprimé toute sa sympathie et son soutien aux blessés et leur a souhaité un prompt rétablissement.

“Le Secrétaire général réaffirme que ces attaques asymétriques à l'encontre la MINUSMA n'altèreront pas la détermination des Nations Unies à soutenir le gouvernement malien, les parties signataires à l'accord de paix, ainsi que le peuple malien, dans leurs efforts pour parvenir à une paix et d'une stabilité durables”, a dit son porte-parole. “Le Secrétaire général souligne l'impérieuse nécessité de traduire les auteurs de cette attaque en justice et rappelle que les attaques contre les casques bleus des Nations Unies peuvent constituer un crime de guerre au regard du droit international”.

Le Conseil de sécurité a également condamné cette attaque terroriste qui a tué deux Casques bleus de Guinée et un employé contractuel du Burkina Faso.

Dans une déclaration à la presse publiée samedi, les membres du Conseil ont présenté leurs condoléances aux familles des victimes, aux gouvernements de Guinée et du Burkina Faso, ainsi qu'au gouvernement du Mali.

Ils ont appelé le gouvernment du Mali à enquêter rapidement sur cette attaque et à traduire en justice ses auteurs. Ils ont souligné que les attaques visant les Casques bleus peuvent constituer des crimes de guerre.

Le Chef de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA), Mongi Hamdi, s'est également déclaré samedi affligé par la mort de deux Casques bleus et d'un employé contractuel.

Le Chef de la MINUSMA, qui est également le Représentant spécial du Secrétaire général, a condamné de la façon la plus ferme cette attaque contre le personnel des Nations Unies et les employés des entreprises sous-traitantes.

« Je souhaite réaffirmer que ces attaques n'entameront pas la détermination des Nations Unies à soutenir le peuple malien et le processus de paix, y compris à travers son assistance à la mise en œuvre de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali », a déclaré M. Hamdi dans un communiqué de presse.

“La MINUSMA continue de renforcer les mesures pour lutter contre de telles menaces au Mali pour la protection des Maliens et du personnel des Nations Unies. J'exprime ma solidarité et je salue les courageux hommes et femmes servant dans le cadre de la MINUSMA partout dans le pays pour leurs efforts visant à apporter une paix durable aux Maliens dans ces conditions difficiles. Cette situation n'a que trop duré. La MINUSMA, ainsi que tous ses partenaires, mettent tout en oeuvre pour que ces crimes cessent et que les responsables de ces attaques lâches soient appréhendés pour répondre de leurs crimes”, a-t-il ajouté.

M. Hamdi a exprimé ses sincères condoléances aux familles des personnes décédées et a souhaité une convalescence complète et rapide à tous les blessés.