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Journée du patrimoine audiovisuel : l'UNESCO appelle à protéger ces sources à valeur historique

Des piles de bobines de films aux archives audiovisuelles du Département de l'information de l'ONU. Photo ONU/Ryan Brown
Des piles de bobines de films aux archives audiovisuelles du Département de l'information de l'ONU. Photo ONU/Ryan Brown

Journée du patrimoine audiovisuel : l'UNESCO appelle à protéger ces sources à valeur historique

A l'occasion de la Journée mondiale du patrimoine audiovisuel, la Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a appelé mardi les États membres et autres acteurs concernés à unir leurs forces pour sauvegarder le patrimoine audiovisuel menacé de disparition.

« Le patrimoine audiovisuel, comme les films, les programmes de radio et de télévision, les enregistrements audio et vidéo, représente notre histoire, et porte un témoignage unique sur nos sociétés et sur la diversité des cultures du monde », a déclaré Mme Bokova dans un message rendu public pour la Journée, ajoutant que ce patrimoine est une source incomparable pour comprendre les 20ème et 21ème siècles et un complément indispensable aux archives historiques plus traditionnelles.

L'UNESCO estime cependant que les documents audiovisuels sont extrêmement vulnérables et que le monde a entre 10 et 15 ans au maximum pour les convertir en documents numériques afin d'empêcher leur perte. C'est dans ce contexte que la Conférence générale de l'UNESCO de 2005 a approuvé la commémoration d'une Journée du patrimoine audiovisuel comme mécanisme de prise de conscience générale de l'urgence des mesures à prendre et pour reconnaître l'importance des documents audiovisuels dans l'identité nationale.

« Une grande partie du patrimoine audiovisuel du monde a déjà été irrévocablement perdu par la négligence, la destruction, la malchance ou le manque de ressources, de compétences et de structures adaptées, appauvrissant ainsi la mémoire de l'humanité », a regretté la Directrice générale, soulignant que ces disparitions sont susceptibles de nous empêcher de comprendre finement l'histoire des sociétés et de leurs peuples.

Mme Bokovoa a par conséquent appelé les sociétés du monde entier à remédier à cette situation.

« Dans cet esprit, pour cette Journée mondiale, je demande à tous les États membres, producteurs et consommateurs d'images et de sons, et aux institutions responsables de leur sauvegarde, d'unir leurs forces pour protéger et partager notre richesse audiovisuelle commune », a appelé la Directrice générale.