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Yémen : l'OMS s'inquiète de la dégradation de la situation sanitaire dans la ville de Taëz

Des patients blessés par des frappes aériennes à l'hôpital Joumhouri, à Sanaa, au Yémen. Photo : Cans OCHA / Charlotte
Des patients blessés par des frappes aériennes à l'hôpital Joumhouri, à Sanaa, au Yémen. Photo : Cans OCHA / Charlotte

Yémen : l'OMS s'inquiète de la dégradation de la situation sanitaire dans la ville de Taëz

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a exprimé mercredi son inquiétude concernant la dégradation de la situation sanitaire à Taëz, au Yémen, alors que la poursuite de la violence et de l'insécurité limite la possibilité de livrer de l'assistance humanitaire.

« La situation à Taëz est alarmante », a déclaré le Représentant de l'OMS au Yémen, Dr. Ahdmed Shadoul, dans un communiqué de presse. « Des centaines de milliers de civils innocents ont besoin de médicaments et de services de santé, de nourriture, d'eau potable et de carburant. Les besoins humanitaires et sanitaires augmentent et la réponse limitée que nous avons été en mesure de fournir n'est pas suffisante ».

L'OMS a livré 30 tonnes de médicaments et de fournitures médicales dans le gouvernorat de Taëz, où plus de 3,3 millions de personnes, dont 300.585 personnes déplacées, ont besoin de toute urgence d'une assistance sanitaire.

En outre, près d'un million de litres d'eau sont distribués dans la ville de Taëz par l'OMS et la qualité de l'eau est surveillée pour réduire les risques de maladies transmises par l'eau.

« Grâce à la collaboration des autorités sanitaires à Taëz et de l'organisation non gouvernementale partenaire 'The Charitable Society for Social Welfare', l'OMS contrôle une épidémie de dengue dans le gouvernement depuis le début de cette année », a précisé l'agence onusienne.

Des pénuries de carburant et de médicaments ont forcé la plupart des unités sanitaires de fermer dans les villages, alors que des hôpitaux à travers le gouvernorat ont fermé leurs unités de soins intensifs. Les patients avec des maladies chroniques ne peuvent pas avoir accès à leurs médicaments et aux centres de dialyse.

« Nous pouvons faire beaucoup plus pour la population de Taëz, mais il nous faut un accès sans entraves pour atteindre davantage de gens et de fonds supplémentaires pour accroître nos opérations », a dit le Dr. Shadoul. Il a indiqué que l'OMS avait besoin de 60 millions de dollars pour poursuivre ses activités dans le pays jusqu'à la fin de l'année.