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En visite en Italie, Ban Ki-moon affirme que la réinstallation des réfugiés est une responsabilité mondiale

L’Ambassadeur itinérant de l'UNICEF Orlando Bloom entourés des enfants et d’adultes marche en direction du centre d'accueil de réfugiés et de migrants près de la ville de Gevgelija, en ex-République yougoslave de Macédoine. Photo : UNICEF / Tomislav Georg
L’Ambassadeur itinérant de l'UNICEF Orlando Bloom entourés des enfants et d’adultes marche en direction du centre d'accueil de réfugiés et de migrants près de la ville de Gevgelija, en ex-République yougoslave de Macédoine. Photo : UNICEF / Tomislav Georgiev

En visite en Italie, Ban Ki-moon affirme que la réinstallation des réfugiés est une responsabilité mondiale

En visite à Rome ce jeudi, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a affirmé que le monde entier avait pour responsabilité de participer à la réinstallation des millions de réfugiés syriens afin de soulager les pays d'accueil telle que l'Italie, qui sont en première ligne.

« Des millions de personnes déplacées de force de Syrie sont accueillies par les pays voisins, le Liban, la Jordanie, la Turquie et l'Iraq et dans une moindre mesure l'Egypte et l'Afrique du Nord », a déclaré M. Ban dans un discours lors d'une session spéciale du Sénat et de la Chambre des députés à Rome pour célébrer le 60ème anniversaire de l'adhésion de l'Italie aux Nations Unies.

« Comme pour ces pays, les rivages de l'Italie font qu'elle est en première ligne pour les réfugiés du Moyen-Orient et d'Afrique », a-t-il ajouté, saluant la solidarité que tous ces pays ont affichée « en portant plus que leur part de responsabilité ».

Le chef de l'ONU a toutefois rappelé que la proximité ne signifiait pas davantage de responsabilités et que tous les pays avaient les mêmes devoirs, même ceux qui sont éloignés géographiquement de cette crise de réfugiés.

« Ce qui est vrai pour l'Italie et la Grèce, l'est aussi pour le Kenya, le Liban, l'Ethiopie ou le Pakistan. La réinstallation des réfugiés est une responsabilité mondiale qui doit être partagée de manière juste », a-t-il ajouté.

M. Ban a noté qu'une partie des personnes qui arrivent en Europe répondent à la définition de réfugiés établie il y a plus d'un demi-siècle.

« Les réfugiés ont des droits spéciaux en vertu du droit international - mais tous les migrants doivent bénéficier de la protection des droits de l'homme. L'histoire nous enseigne que les migrants et les réfugiés peuvent contribuer au progrès dans les pays d'accueil », a-t-il souligné. « Il n'y a pas deux sortes de gens: des migrants 'méritants' et ceux 'non méritants'. Il n'y a que des membres de notre famille humaine commune qui ont besoin de protection, d'assistance et de soutien. Nous devons fournir une assistance humanitaire vitale à ces personnes sans défense ».

Au cours de sa visite à Rome, le chef de l'ONU a également rencontré le Ministre des affaires étrangères, Paulo Gentiloni, qu'il a remercié pour le soutien actif de son pays aux efforts du Représentant spécial du Secrétaire général en Libye, Bernardino Leon. Il a aussi rencontré M. Leon, qui l'a informé des derniers développements politiques dans ce pays.