Le chef de l'ONU réaffirme que l'Organisation ne tolèrera pas la corruption
Cet audit interne portera sur l'interaction entre les Nations Unis, la Fondation mondiale sur le développement durable et le groupe Sun Kian Ip, ainsi que sur l'utilisation de tous les fonds reçus de ces entités, a déclaré M. Ban.
Selon la presse, John Ashe est accusé par la justice américaine d'être impliqués dans un vaste système de corruption. Cet ancien Président de l'Assemblée générale de l'ONU est soupçonné d'avoir abusé de sa position pour promouvoir les intérêts privés d'un promoteur immobilier de Macao, Ng Lap Seng, et de sa société, le groupe Sun Kian Ip, en échange de pots-de-vin. Toujours selon la presse, la Fondation de M. Ng aurait donné en mai dernier 1,5 million de dollars à l'Office des Nations Unies pour la coopération Sud-Sud (UNOSSC), afin notamment d'organiser fin août une conférence à Macao pour discuter de la coopération entre les pays du sud.
« Le Secrétaire général est préoccupé par la gravité des allégations, qui frappent en plein cur le travail de l'Organisation des Nations Unies et de ses États membres », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse.
« Le Secrétaire général réaffirme qu'il n'y aura aucune tolérance pour la corruption à l'ONU ou au nom de l'Organisation des Nations Unies. Il est déterminé à veiller à ce que les fonds reçus de ces entités privées soient gérés correctement, conformément aux règles et règlements de l'ONU », a-t-il ajouté.
Par l'intermédiaire de son porte-parole, M. Ban s'était dit mardi « choqué » et « profondément troublé » par les allégations faites par des procureurs fédéraux américains à l'encontre d'un ancien Président de l'Assemblée générale de l'ONU, M. Ashe.
M. Ashe, qui a été arrêté mardi à New York, a présidé la 68ème session de l'Assemblée générale de l'ONU, de septembre 2013 à septembre 2014. Avant son élection à ce poste, il avait été représentant permanent à l'ONU de son pays, Antigua et Barbuda.